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RETOUR DES COUPURES INTEMPESTIVES D'ELECTRICITE : La banlieue excédée, les Imams sur un plan d'action

Auteur: Momar CISSÉ

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La grogne est partout. Les populations deviennent de plus en plus exacerbées par la reprise intempestive des coupures d'électricité. En banlieue, ce sont les femmes qui en souffrent de plus en plus. Malgré tout, tous redoutent le retour des événements qu'avait connus cette partie de la capitale dakaroise lors du mois de Ramadan de l'année dernière.

La banlieue est sur le qui-vive. Et les autorités devraient très vite trouver des solutions afin de soulager les populations. En effet, depuis quelque temps, les coupures d'électricité ont repris de plus belle. Partout, les gens ne cessent d'étaler leur ras-le-bol par rapport à la situation qui prévaut actuellement dans la capitale.  

En banlieue, les populations ne savent plus à quel saint se vouer du fait de l'ampleur de la situation. L'on se rappelle, lors du mois de Ramadan, les jeunes, de Pikine à Guédiawaye, étaient sortis massivement pour protester contre cette situation.

Le tribunal de Pikine et de Guédiawaye n'avait pas été épargné, de même que la préfecture de Pikine-Dagoudane. Selon un délégué de quartier, sous le sceau de l'anonymat, les choses deviennent de plus en plus difficiles. « C'est pourquoi il faut que les responsables de la Senelec nous édifient par rapport à ce qui se passe.

Les jeunes peuvent sortir un jour et passer à l'action. Ce qui n'est pas sans danger ». Au quartier Fith Mith, précisément à Guédiawaye, des femmes revenant du marché soutiennent qu'elles « n'osent plus garder des aliments dans les réfrigérateurs car l'électricité est en manque. Nous pouvons rester des heures (5 heures ou plus) sans avoir de l'électricité.

Ce n'est pas normal ». L'une d'elles, du nom de Fatou Mbaye, ajoute : « Il est impossible de dire quand est-ce que la situation reviendra à la normale. Les poissons que nous avions achetés, les légumes, bref, tout est à la poubelle et c'est de l'argent perdu ». 

Trouvés en train de jouer au jeu de dames du côté de Wakhinane, Mame Cheikh Fall indique que « la Senelec ne peut même pas nous édifier. Pire encore, les factures deviennent de plus en chères et normalement, après des jours de coupures, la factures devraient normalement être revues à la baisse, mais tel n'est pas le cas ». Ce dernier poursuit en se posant la question de savoir : « Est-ce que la Senelec a une cellule de communication ? Il est important que les gens sachent ce qui se passe ».

Au niveau des écoles et autres lycées, les élèves en font un sujet d'actualité. Pour Doudou Sèye, il lui est impossible d'apprendre ses leçons le soir venu dans l'obscurité. Et ce dernier soutient qu'il utilise une bougie. « Ce qui fait que je m'endors vite », ironise-t-il. Même son de cloche pour Fatim Tall qui pense que la situation a trop duré.

« Je ne peux même plus suivre mes séries préférées », se désole-t-elle. Ainsi, les femmes sont nombreuses à crier leur désarroi face a une telle situation qui, si elle continue, risque de plonger la banlieue dans une autre situation de confrontation.

Bougies et ampoules rechargeables

Si les populations ne parviennent pas à avoir de l'électricité, leur seule solution, c'est de recourir à la bougie. Pour Dame Ndoye qui est professeur de Maths dans un Cem de la place, pour corriger ses devoirs, il est obligé d'avoir une ampoule rechargeable. Car, dit-il, « je ne peux pas travailler avec une bougie. Je ne sais pas ce qui peut se passer avec ».

Ainsi, les vendeurs et autres boutiquiers peuvent se frotter les mains. Boubacar Diallo, qui tient une petite cantine non loin de la mosquée des Hlm, affirme que « les choses marchent mais je souhaite que l'électricité soit rétablie ». À l'en croire, il important de l'avoir chez soi, sinon, c'est le calvaire.

Auteur: Momar CISSÉ
Publié le: Vendredi 05 Mars 2010

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