Le Comité national de gestion (Cng) de lutte a pris la décision, cette année, de statuer sur l’épineux problème des quatre appuis, que nombre d’amateurs ont réclamé, pour mettre un terme aux manœuvres peu cavalières de certains lutteurs, qui utilisent ce procédé, pour tricher. On a vu l’année dernière des lutteurs ramper à quatre pattes (deux mains et deux genoux à terre) vers les sacs, pour se sortir d’une position défavorable. Des scènes de ce genre foisonnaient dans l’arène, engendrant le courroux des amateurs, surtout ceux de la première heure qui ont vécu jadis des moments mémorables de lutte où ce genre de comportement n’existait pas dans l’arène. Mais depuis un certain temps, le lutteur en mauvaise posture, utilise cette ruse pour se tirer d’affaire. Le combat Coly Faye- Ousmane Diop en est une parfaite illustration.

Hier dans l’arène, les amateurs ont eu l’impression que les arbitres n’ont pas voulu aller au fond de leur logique, c’est-à-dire appliquer correctement les décisions issues des recommandations du Cng de lutte. Sinon, on ne comprend pas les tergiversations notées hier dans l’arène, où les arbitres ont manqué de vigilance pour siffler les chutes de Ablaye Baldé devant Pape Mor Lô, qui l’a battu deux fois ; et de Baye Peulh, qui s’est retrouvé le premier les quatre appuis à terre avant de se voir donner la victoire sur une chute nette de king-Kong. ‘On a l’impression que les juges ne veulent pas des quatre appuis, tout simplement parce qu’ils sont réfractaires à ces décisions’, pense Modou Guèye, un amateur invétéré qui suit la lutte depuis les années 60/70. ’Il faut qu’ils cessent de narguer le public, et d’aller à contre courant de leur bon vouloir. Ceux, qui criaient hier dans les gradins, ne comprennent rien à la lutte, qui est un sport noble, ou la triche n’a pas sa place’, renchérit-il. C’est très facile de recevoir des dizaines de millions et de reculer ou de se livrer à ce jeu des quatre appuis dans le but de se diriger vers les sacs pour ne pas perdre un combat. Les arbitres doivent appliquer convenablement les décisions pour ne pas fausser le jeu.