Les récentes résolutions de la CEDEAO sur la Guinée viennent s’inscrire dans la panoplie des traditions de sanctions difficiles à mettre en œuvre. Leur lecture laisse tout guinéen quelque peu dubitatif et avec un sentiment d’insatisfaction ; les réactions de gouvernements comme la Lybie qui voient d’un mauvais œil l’immixtion de l’étranger rendront presque impossible l’application des sanctions. Sans minimiser le fait tout aussi vrai que tout guinéen restera à jamais redevable à l’opinion internationale pour les outrages exprimés et le soutien moral, il ne faut pas surestimer l’impact des actions à partir de l’étranger. L’insatisfaction que procure les déclarations de sanctions et des commissions d’enquêtes vient plus des prémisses sur lesquelles elles sont fondées que de leur caractère nécessairement limité. Ces prémisses sont, en l’occurrence, une erreur d’appréciation fondamentale de la spécificité de la société guinéenne et de son histoire.
il y a 16 ans
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