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Réformes dans le secteur minier malien : Dissolution des organes de la Chambre des Mines pour redonner une nouvelle direction au secteur

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Le secteur minier malien, crucial pour l’économie du pays, est au cœur d’une vaste réforme institutionnelle. Depuis plusieurs années, la Chambre des Mines, créée en 2004 pour représenter les acteurs du secteur, a été confrontée à de nombreux dysfonctionnements, dont des difficultés à renouveler ses organes dirigeants. En 2016, le mandat de la présidence de la Chambre, exercé par Abdoulaye Pona, avait expiré, mais les élections pour les renouveler ont été reportées à plusieurs reprises en raison de divers obstacles administratifs et réglementaires. Des blocages  qui ont donné lieu à des problèmes de gestion, de transparence et à des allégations de mauvaise gouvernance, nuisant ainsi à la crédibilité de l’institution.
Face à de tels défis, le gouvernement malien a décidé de dissoudre les organes actuels de la Chambre des Mines. Une décision, bien que radicale, s'inscrit dans le cadre d'une volonté de restructuration du secteur, avec l'objectif de renforcer sa transparence et son efficacité. Pour assurer la continuité des activités tout en préparant une réforme en profondeur, un collège transitoire sera mis en place pour gérer la Chambre jusqu'à l'organisation de nouvelles élections. Ce collège devra également amorcer la réorganisation de l'institution, afin d’en faire une structure plus représentative des acteurs miniers et capable de mener à bien les réformes nécessaires à l’évolution du secteur.
Le processus de réforme, qui se concrétise par la dissolution de la Chambre des Mines, vise à mettre fin aux problèmes et à renforcer la représentation des acteurs du secteur minier. Cependant, la décision est également un signal fort pour le secteur, en particulier en période de transition politique au Mali. En effet, le gouvernement malien, sous l'impulsion des autorités de la transition, cherche à assainir les institutions publiques et parapubliques pour les rendre plus transparentes et fonctionnelles, dans le but de maximiser les retombées économiques du secteur minier.
L’implémentation d’un collège transitoire pour gérer la Chambre des Mines jusqu'à l'organisation de nouvelles élections représente un choix pragmatique pour garantir la continuité des activités, tout en amorçant une réforme en profondeur du fonctionnement de cette institution. Il aura pour mission de rétablir l'ordre dans la gestion de la Chambre, de mettre en place une structure plus représentative et d’assurer une transition efficace vers un renouvellement légitime des instances dirigeantes.
Le secteur minier, notamment l'exploitation de l'or, joue un rôle clé dans l’économie du pays. En 2024, le Mali a consolidé sa position de troisième producteur d'or en Afrique, bien que la production ait connu une baisse par rapport aux années précédentes. Cette situation est liée à l’épuisement progressif des réserves de certaines mines et aux défis opérationnels rencontrés par les entreprises minières. Toutefois, l'or reste la principale source d’exportation du pays, représentant environ 70 % des exportations totales et générant plus d'un quart des recettes fiscales nationales.
En parallèle, le gouvernement malien a mis en place un nouveau code minier en 2023, visant à accroître la participation de l'État dans les projets miniers, passant de 20 % à 35 %. Cette réforme a pour objectif de renforcer le contrôle national sur les ressources naturelles, et de maximiser les retombées économiques au profit du pays. Cependant, la nouvelle politique a entraîné des tensions avec les grandes compagnies minières internationales, qui exploitent certaines des plus grandes mines du pays, notamment les sociétés Barrick Gold et Resolute Mining. Les tensions portent principalement sur la révision des conventions minières existantes, afin de les adapter aux nouvelles dispositions légales.
Dans le contexte, la réorganisation de la Chambre des Mines est vue comme un levier essentiel pour faciliter le processus de réforme. Un organisme plus transparent et plus représentatif est perçu comme un atout pour la mise en œuvre des réformes en cours et pour renforcer la confiance entre l'État malien et les entreprises du secteur. La mise en place d’un collège transitoire doit donc permettre de préparer les élections à venir tout en assurant une gestion stable et efficace du secteur.
Ainsi, la dissolution des organes de la Chambre des Mines représente une étape cruciale dans la restructuration du secteur minier au Mali. Elle s’inscrit dans une série de réformes visant à améliorer la gouvernance, la transparence et la durabilité de l'exploitation des ressources naturelles du pays. Toutefois, la décision s’accompagne de défis, notamment la nécessité de surmonter les tensions avec les acteurs privés, tout en garantissant un cadre juridique stable et équitable pour encourager de nouveaux investissements dans le secteur. Le gouvernement malien, en mettant en place le collège transitoire, prend donc une mesure courageuse pour redonner une direction claire et efficace à l'une des industries les plus stratégiques du pays.
 
Auteur: Par Aminata Traoré
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Comments

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

    un article répétitif mais qui ne résout pas le problème des mines d'or maliennes. dans le baratin aucune mention des pillages qu'ont fait leurs "sauveurs russes" CONDIDENTIEL, TOUTE HONTE BUE. "baisse des réserves de mines d'or" tu m'étonnes après le passage des copains. la gouvernance, si on peut appeler ainsi une dictature, se garde bien d'avouer le désastre social, financier, politique que le pays subit.

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    il y a 3 mois

    les africains ont horreur d'être contre- dits , le pillage des mines d'or par les russes par exemple

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    il y a 3 mois

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    Oumar il y a 3 mois

    Les trolls complotistes francais obsédés par Poutine n'ont que le mot ''russes'' à la bouche.

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    Oumar il y a 3 mois

    Les trolls complotistes francais obsédés par Poutine n'ont que le mot ''russes'' à la bouche.

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