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Wednesday 07 May, 2025
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Bah N’Daw et Assimi Goïta : comment la transition malienne a basculé

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Le vice-président Assimi Goïta a démis de leurs fonctions le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane. Jeune Afrique raconte les coulisses de ce nouvel épisode décisif de la transition malienne.Depuis la reconduction de Moctar Ouane au poste de Premier ministre par Bah N’Daw, le 14 mai, des rumeurs persistantes n’avaient pas tardé à circuler. Elles faisaient état de bisbilles entre l’ex-junte malienne (Conseil national pour le salut du peuple, CNSP, dissoute en janvier 2021) et le président Bah N’Daw au sujet du maintien de Ouane à la tête du gouvernement, lequel devait s’ouvrir aux regroupements politiques.Tout s’est finalement accéléré le dimanche 23 mai, aux alentours de 17 heures, lorsque le vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, accompagné de quelques proches, s’est invité au palais de Koulouba. Furieux d’avoir été écarté de la formation du nouveau gouvernement, qui était alors en cours, Goïta entendait protester contre la mise à l’écart dans la future équipe de deux membres influents de l’ex-CNSP, les colonels Modibo Koné et Sadio Camara.
Estimant avoir un droit de regard sur la formation du gouvernement et, surtout, sur les nominations à la Défense et à la Sécurité (comme le lui concède la charte de la transition), le vice-président a demandé à Bah N’Daw de revenir sur leur éviction. Selon nos informations, Goïta a alors menacé son supérieur officiel de sanctions « irréversibles » si ce dernier venait à ne pas suivre son conseil. L’heure en était alors encore aux négociations, même si celles-ci s’annonçaient musclées.
La « stupéfaction » de GoïtaLe cas de Sadio Camara, qui occupait le poste de ministre de la Défense, a en effet fait débat jusque tard dans la journée du dimanche 23 mai. « Ce remaniement a été une bataille d’hégémonie entre le président de la transition, qui voulait s’émanciper, et le camp militaire, qui souhaitait garder ses hommes et provoquer un changement de Premier ministre », explique à Jeune Afrique une source proche de Moctar Ouane. Mais le bras-de-fer a tourné à l’affrontement.Selon nos sources, le président Bah N’Daw a ainsi choisi de faire fi des menaces et a refusé de se plier aux demandes d’Assimi Goïta. Lundi 24 mai aux alentours de 16 heures et sur les ondes de l’ORTM, le Dr Kalilou Doumbia, secrétaire général de la présidence, dévoilait ainsi le visage du deuxième gouvernement de la transition, au sein duquel les colonels Modibo Koné et Sadio Camara ont bel et bien été remplacés par des généraux.    "Moctar Ouane est arrêté par des militaires de la garde nationale, dirigée par Sadio Camara et Modibo KonéChez Assimi Goïta, la stupeur est totale. « C’est avec stupéfaction que le vice-président Goïta a découvert à la télévision la liste finale du gouvernement », confie un proche du Comité national de transition. Le colonel ne peut perdre la face : il décide d’agir. Quelques minutes plus tard, Moctar Ouane voit alors débarquer à son domicile des militaires de la garde nationale, un corps dirigé par Sadio Camara et Modibo Koné.
Il est arrêté sur le champ et conduit au palais présidentiel de Koulouba. Bah N’Daw est alors à son tour arrêté avec son conseiller spécial, le Dr Kalilou Doumbia. Aussitôt, le cortège du président et de son Premier ministre interpellés file vers le camp militaire de Kati avec à son bord le couple exécutif, le conseiller spécial de la présidence, ainsi que le nouveau ministre de la Défense (nommé quelques heures plus tôt), le général Souleymane Doucouré.
Les « menaces » de l’ex-junteÀ l’arrivée au camp de Kati, les téléphones portables des personnalités arrêtées leur sont retirés et les quatre hommes sont privés de tout moyen de communication. « Ils ont passé la nuit sous le coup de menaces de la part des cadres de l’ex-junte », précise une source diplomatique. Une nouvelle fois, Assimi Goïta met la pression sur Bah N’Daw : il exige la démission immédiate de Moctar Ouane et la réintégration au gouvernement des colonels Camara et Koné. Le président de la transition reste inflexible.Selon nos sources, les ex-putschistes ont alors en réalité déjà pris leur décision. Dans une autre salle du camp de Kati, d’autres tractations sont déjà en cours entre les militaires et les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Parmi eux, le président du comité exécutif du Mouvement, Choguel Maïga, et Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique (CNID).
Lors d’une entrevue qui s’est terminée aux alentours de 4 heures du matin mardi 25 mai, des cadres de l’ex-junte leur proposent de désigner au sein du M5 le futur Premier ministre. Maïga et Tall acceptent, mais, incapables de se mettre d’accord sur un nom, demandent un délai pour se décider. Entre temps, Bah N’Daw et Moctar Ouane sont officiellement placés « hors de leurs prérogatives ». Le nom du candidat à la primature, qui devra être validé par Goïta, devait être donné dans les prochaines heures, mais le M5-RFP est à l’heure actuelle très divisé.
« Un président mis aux arrêts ne revient plus aux manettes »Quelle sera l’attitude de la communauté internationale ? Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a atterri ce 25 mai aux alentours de 15 heures à Bamako. Celle-ci, qui a d’ores et déjà réaffirmé son opposition à « toute ingérence militaire », est conduite par le Nigérian Goodluck Jonathan, médiateur attitré de l’organisation, Jean-Claude Brou, le président de la Commission, le général Francis Béhanzin, commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité, et Shirley Ayorkor Botchway, la ministre des Affaires étrangères du Ghana.Jonathan a prévu de s’entretenir avec chacun des acteurs de la transition, dont – avec l’accord d’Assimi Goïta – Bah N’Daw et son Premier ministre. Mais, selon nos sources au sein du CNT, le sort du Premier ministre Moctar Ouane est d’ores et déjà scellé. « Le Premier ministre proposé par le M5 va être nommé par le vice-président Goïta (…) puis nous mettrons en place un gouvernement d’union nationale », affirme un cadre du CNT. Quant à Bah N’Daw, son cas n’est guère plus reluisant. « Un président mis aux arrêts ne revient plus aux manettes », confie Issa Kaou Djim, le quatrième vice-président du Comité national de transition et soutien indéfectible du colonel Goïta.
Auteur: Jeune-Afrique
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Comments

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    Aidezmoi il y a 3 ans

    En tou cas je ne me le reprendrai jamais de cela il veut pas que je discute avec ca.C est non et je veut pas si ces necessaire il faut que je me le refuse.il faut lui parlait.je nan peut plus.  

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    papiss from barcelone il y a 3 ans

    AFRIQUE MON AFRIQUE

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    Qui tient l’Afrique, contrôle il y a 3 ans

    Qui tient l’Afrique, contrôle le monde, c’est ce que la Fédération de Russie a compris désormais! S’il y a une chose fondamentale dans la géopolitique du monde, dans les stratégies visant à contrecarrer la domination des anciens colonisateurs de l’Afrique et de leurs alliés occidentaux, c’est bien le fait que la puissance mondiale qui tient l’Afrique aujourd’hui, domine le monde aussi. Depuis quelques années la Russie de Vladimir Poutine cherche à nouer des alliances avec les dirigeants africains notamment de pays dits francophones encore sous contrôle strict et l’étranglement de la France malgré les indépendances survenues dans les années 1960. Les nations européennes sont développées en grande partie sur le dos des Africains ces cinq derniers siècles. Du 15e au milieu du 19e siècles, elles ont exploité la force physique et le sang des Africains à travers l’esclavage dans les plantations, les vergers, le jardinage, etc. dans les Amériques, les Caraïbes, l’océan Indien, etc. C’est grâce à cette richesse acquise par la force de la domination que l’Europe et ses alliés dans le monde ont pu financer la révolution industrielle, qui leur donné l’avantage sur le reste du monde. De 1885 après la fameuse Conférence de Berlin à 1960, les nations européennes qui désormais n’ont plus peur de rien, décident d’exploiter l’Afrique et les Africains cette fois non à l’extérieur du continent mais à l’intérieur de l’Afrique, c’est la colonisation de l’Afrique (The Scramble for Africa comme disent les Anglais). Une période de 80 ans où les ressources humaines, matérielles, naturelles, minières, énergétiques, etc., appartiennent non pas aux Africains mais aux nations dominatrices de l’Europe. Nos rois et élites valeureux ont été défaits et les vainqueurs ont mis en place des valets, des représentants des intérêts des colonisateurs. Après la Seconde guerre mondiale, qui a ruiné l’Europe, désormais les prédateurs européens n’ont plus le choix que d’accepter le changement mais têtus comme des « mules », ils l’ont accepté, seulement à moitié. Les Africains accèdent à l’indépendance par la force des armes ou par des négociations subtiles et manipulatrices, mais les indépendances arrivent quand même. Au lieu de laisser l’Afrique tracer seule sa route comme l’ont fait les ancêtres africains pendant l’antiquité et au moyen-âge, l’Europe continue de s’immiscer crânement dans les affaires africaines, soutenant des dictateurs abjects, mettant en place des systèmes de contrôle économique et financière et surtout des bases militaires pour intimider, retarder les nations africaines vers le développement et bien-être tant attendus. On est en plein néocolonialisme. On veut les ressources africaines (or, pétrole, dimant, manganèse, cobalt, etc.) sans payer le moindre sou ou en donnant des prix largement inférieurs à ce que valent les ressources africaines. Pendant plus de 60 ans des pays comme la France à travers son honteux système de la Francafrique a pompé gratuitement les ressources de ses anciennes colonies, en accédant gratuitement à l’uranium du Niger pour développer son énergie nucléaire, le pétrole congolais (Brazzaville), le cacao ivoirien, l’or malien, bref, etc. Ce qui a poussé le président turque Erdogan dans sa colère contre Emmanuel Macron à dire, « si on soulève les beaux tapis des trottoirs français et européens, on y trouvera le sang des Africains ». Jacques Chirac, ancien président de la République française l’avait lui-même reconnu en ces mots : « Une bonne partie de l’argent qui se trouve dans les portemonnaies des Français vient de l’exploitation de l’Afrique et des Africains depuis des siècles » Pendant longtemps les autres puissances du monde ne semblaient pas avoir compris que si elles laissaient l’Afrique à la domination européenne et occidentale, elles ne pourront non seulement pas arriver au même niveau de développement que ces pays prédateurs, mais plus grave, elles vont se faire dominer pour des siècles encore. C’est dans cette logique que la Fédération de Russie qui n’a jamais colonisé aucun pays africain, a décidé de nouer des alliances solides avec des chefs d’États africains courageux, qui osent bousculer l’ordre établi et en finir avec la domination française et occidentale. Ayant compris cela, le président de la République de Centre Afrique Félix Archange Touadéra, a mis en place une politique de diplomatie très solide et active avec la Russie de Vladimir Poutine. La République centrafricaine est donc le premier pays en ce 21e siècle à rompre avec l’ancienne puissance coloniale, la France qui ne peut rien contre la Russie. Désormais Moscou envoie des instructeurs militaires à Bangui, la Russie livre des armes lourdes au président Touadéra et contrôle son espace aérien. La France a tout fait pour empêcher que la RCA ne sorte de son « pré carré », mais c’est jusque-là un échec lamentable. L’ancienne puissance coloniale qui se croyait indéboulonnable, n’a désormais que ses yeux pour pleurer. La Russie a repris et coopère équitablement avec le pays qui se trouve au centre de l’Afrique. Tout un symbole en ce début du 21e siècle. Quelles sont les prochaines étapes? Dans notre analyse, le prochain pays qui fera comme la République Centrafricaine, ce sera inévitablement le Mali, où on ne veut plus de la présence française. Le peuple malien comme beaucoup de ressortissants africains sont très remontés contre la politique et la domination de la France au Mali et en Afrique dite francophone en général. 500 ans d’exploitation humaine, d’humiliation, de colonialisme, de néocolonialisme, ça suffit, dit-on du côté de Bamako. Depuis hier 24 mai 2021, l’armée malienne a repris le pouvoir en écartant le président de transition Bah Ndao et son premier ministre Mocktar Ouane, qui n’ont pas compris que l’armée malienne les as mises en place pour chercher d’autres alliances qu’avec la France. Comme ils n’ont rien compris ou qu’ils ont cru que la France peut les sauver, (au passage, on a vu Bah Ndao au sommet des chefs d’États-africains corrompus en France la semaine dernière, il est devenu l’allié de président comme Ouattara, ce valet de la France néocoloniale), donc les militaires maliens ont mis un terme à leur mission. Ce genre de coup d’État nous Africains épris de justice et de liberté, nous l’aimons bien et le saluons. Ceci n’a rien à voir avec les autres coup-d ’État du Tchad ou les élections truquées en Afrique. Bref, là où je veux en venir, est que le Mali va inévitablement emboiter le pas à la Centre Afrique en faisant appel à la Russie. Cette option est inévitable même si la France venait à assassiner Assimi Goita et ses partisans, cela ne changera en rien à cette logique. C’est le peuple malien qui veut la rupture avec 500 ans de domination. Cette quête de liberté et de volonté de reprendre son destin coutera surement beaucoup de choses à la junte malienne (y compris asphyxie financière, embargo économique, etc.) mais la junte militaire doit rester lucide et tenir bon car c’est la seule condition pour sortir de la Francafrique, bouter l’État néocolonial français hors de ses frontières pour enfin devenir un État libre et souverain. La France et son système néocoloniale ont détruit l’Afrique dite francophone. Ceci est un secret de polichinelle, le monde entier le sait même si certains préfèrent fermer les yeux et boucher les oreilles matin, midi et soir. Après le Mali, je vois dans mon humble analyse un pays comme le Sénégal quand l’opposant sénégalais Ousmane Sonko ulcéré par le système la Francafrique venait à prendre le pouvoir après les élections de 2024 ou quand la jeunesse sénégalaise décidera de chasser le président du pouvoir s’il refuse de comprendre ce qui s’est passé en février et mars derniers. La main sur le feu, une fois l’opposant Sonko au pouvoir au Sénégal, il va faire comme la République Centre Africaine et le Mali. La France perdra son élève le plus poli, le plus soumis, le plus docile, son pion en Afrique noire depuis 1659, à savoir le Sénégal. Après les maisons d’esclaves de Gorée, corps de soldats de tirailleurs sénégalais, ce sont des présidents collaborateurs de l’ancienne puissance coloniale qui ont pris le Sénégal en otage. Shame on them! Ensuite ce sera le Tchad parce que les Tchadiens vont inévitablement renverser Kaka Deby Itno et suivre l’exemple du voisin centrafricain. Puis ce sera l’autre voisin, le Cameroun, on aura renversé Biya et sa dynastie destructrice du Cameroun du potentiels et des énergies du Cameroun. Et en ce moment, d’autres pays comme le Niger, la Côte-d’Ivoire, la Guinée, le Burkina de Thomas Sankara, etc. vont tous se révolter contre la France et trouver des alliances avec la Russie, qui est la seule puissance qui acceptent aujourd’hui de livrer des matériels techniques, des armes lourdes, de participer activement à l’industrialisation de l’Afrique. La Chine, l’Inde, la Turquie, elles font du Business mais n’ont pas encore compris les véritables enjeux. Quant aux États-Unis, ils ne sont pas les bienvenues par ce qu’ils sont les alliés des anciens colonisateurs africains, utilisent l’ONU, le FMI et la Banque mondiale pour maintenir les pays faibles sous leurs dépendances et surtout parce que c’est un pays qui fait honte aux Africains et tous les Noirs du monde par son racisme inqualifiable envers les Afro-Américains. Au passage, on manifeste en ce moment pour marquer la solidarité avec Georges Floyd et tous les Afro-américains assassinés par des policiers racistes aux E.U. Un an jour pour jour l’Amérique avait atteint son paroxysme sur la question raciale. L’Afrique du 21e siècles, l’Afrique des Libertés, la consciente et déterminée, ne peut être fier et nouer des alliances solides avec un tel pays. Dirigeants africains, peuples d’Afrique, ce 21e siècle est le siècle de libération de l’Afrique, c’est le siècle de reconstruction de l’Afrique et son véritable développement. Pour cela, il faudra bien comprendre la géopolitique mondiale et s’allier avec des puissances qui savent que leurs intérêts et leur affirmation dans ce monde dépendent de la libération de l’Afrique par l’Occident. La Russie n’a autre alternative aujourd’hui que de soutenir l’Afrique dans ce combat, pas parce qu’elle est amoureuse de l’Afrique ou pour les beaux yeux des Africains, mais parce qu’elle elle sait pertinent que si elle ne le fait pas et que les puissances européennes et l’Occident de façon générale continuent à dominer l’Afrique, elle va en prendre un sacré coup. Elle se fera encore plus dominer et perdra sa place de deuxième puissance dans ce monde. Et pour rien au monde elle ne l’acceptera. Vladmir Poutine n’acceptera jamais une telle situation mondiale. Tous les dirigeants russes qui arriveront au pouvoir après Poutine seront confrontées à cette logique et feront exactement comme lui, sinon, la Russie mourra avec l’Afrique et les dominateurs européens et occidentaux seront encore les maîtres de ce monde pour des siècles. Le monde change, le monde évolue, les dominés d’hier deviendront les forces de demain. C’est la loi de la nature. Ça prendra le temps que ça prendra, mais c’est irréversible! Telle était notre petite analyse en cette journée de célébration de l’Afrique. Vive l’Afrique des hommes et femmes courageux, vive l’Afrique des libertés, vive les peuples d’Afrique qui osent dire NON et ont le courage de chercher des partenaires viables, vive les diasporas africaines, vive les peuples non africains épris de justice et soutiennent l’Afrique dans son développement sans se laisser manipuler par des explications raciales et racistes. Amadou Ba, historien, analyste politique, auteur livre L'Afrique des Grands Empires (7e-17e siècles) 1000 ans de prospérité économique, d'unité politique, de cohésion sociale et de rayonnement culturel. BON FÊTE MAMA AFRICA!

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    il y a 3 ans

    se soi disant president est un lache ...il a trahi le memoir de modibo keita,,,que nos ancetres le puni..sale negre traite pourri

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    il y a 3 ans

    Jeune Afrique ne dit pas tout. Qui a soufflé au président Bah Ndaw d'évincer ces 2 ministres ?

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