Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé lundi que les généraux rivaux dans le conflit au Soudan avaient accepté un cessez-le-feu de trois jours dans tout le pays pour tenter de mettre fin aux violences.
"Après d'intenses négociations ces dernières 48 heures, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont accepté de mettre en oeuvre un cessez-le-feu dans tout le pays à compter de minuit le 24 avril (lundi 22H00 GMT), devant durer 72 heures", a affirmé M. Blinken dans un communiqué.
"Durant cette période, les Etats-Unis s'attendent à ce que l'armée et les FSR respectent pleinement et immédiatement ce cessez-le-feu", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat américain indique encore que les Etats-Unis travaillent avec leurs alliés et partenaires en vue de la mise en place d'une "commission" qui serait chargée de négocier une cessation permanente des hostilités au Soudan.
M. Blinken s'était entretenu auparavant lundi avec son homologue kenyan du conflit au Soudan et a multiplié dernièrement les échanges avec les généraux rivaux, ainsi qu'avec des pays de la région et l'Union africaine.
De nombreux pays mènent des opérations de rapatriement de leurs ressortissants ou de leur personnel diplomatique du Soudan, où la guerre entre armée et paramilitaires fait rage depuis le 15 avril.
Auteur: AFP
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ce sont les américains qui veulent faire coup d'état parceque le gouvernement a décidé de travailler avec la Russie
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
21h28...Cette explosion de violence s’explique par l’effondrement de l’alliance militaire formée lors du coup d’État d’octobre 2021. Le général Burhane et le général Daglo avaient alors fait front commun pour évincer les civils du pouvoir. Lors de la révolte populaire qui a renversé Omar el-Béchir en 2019, les combattants de Daglo ont été accusés d'avoir dispersé dans le sang les manifestants prodémocratie – faisant des dizaines de morts, selon les chiffres officiels. Hemedti était depuis lors le numéro deux du pouvoir militaire. Mais la rivalité avec son chef, le général Burhane, a explosé le 15 avril. Peu après le début des affrontements, ce dernier a annoncé par communiqué avoir été "surpris à neuf heures du matin" par une attaque de son QG par les FSR, dénonçant une "trahison". De son côté, le commandant des Forces de soutien rapide a affirmé que les paramilitaires "ne s'arrêteront pas avant d'avoir pris le contrôle de l'ensemble des bases militaires", accusant son rival d’être un "criminel" qui a "détruit le pays". Mohamed Hamdane Daglo, qui a été un rouage de la dictature militaro-islamiste du général Béchir, se pose désormais en parangon de l'État civil et en adversaire farouche de l'islam politique. Il s'aligne dorénavant sur les civils pour dénoncer l'armée et se réclamer des "acquis de la révolution" de 2019. Depuis des mois, il s'invite sur les réseaux sociaux, multipliant les comptes sur Facebook, Instagram ou même TikTok pour s'adresser aux plus jeunes – deux tiers des Soudanais ont moins de 30 ans.
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