Dimanche 7 mars, le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition, était en visite de terrain dans le nord du Mali. Il a notamment eu droit à un bain de foule dans la localité de Goundame. Au même moment, à Bamako, des discussions passionnées se tenaient au sujet de son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle. C’est une association, qui se réclame de lui, qui a lancé le pavé dans la mare en annonçant qu’il sera candidat en 2022.Avec notre correspondant à Bamako,
Serge DanielDevant quelques milliers de partisans réunis ce week-end à Bamako, Issa Kaou Djim, désormais président de l’Appel citoyen pour la réussite de la transition au Mali et très proche des militaires, a lancé un pavé dans la mare : « Assimi Goïta sera notre candidat, le candidat du peuple ! Il va gagner les élections ! »Le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition, n’a pas encore officiellement réagi. Mais selon la charte de la transition en vigueur, il n’a pas le droit de se présenter à la présidentielle de l’an prochain. Zakaria Diarra, de la jeunesse du M5, mouvement politique, actuellement très critique vis-à-vis des militaires, réagit : « Si jamais Assimi est candidat, nous allons encore sortir dans la rue pour dire clairement qu'il n'est pas habilité à se présenter. »Comme pour s’inviter indirectement au débat, l’imam Mahmoud Dicko, participant ce dimanche à un meeting populaire, a critiqué les dirigeants de la transition : « Vous croyez que, moi, je vais hésiter à le dire aujourd'hui ? Vous ne pouvez pas avoir un président distant du peuple... »Ici, le débat autour d’une éventuelle candidature du colonel Assimi Goïta ne fait que commencer.
Auteur: RFI
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