Les forces de sécurité dans les rues de Niamey au Niger, mars 2020.
De plus en plus de jeunes de la ville de Niamey contestent le couvre-feu et surtout l'interdiction des prières collectives dans les mosquées. Résultats, des barricades et des pneus enflammés ont été installés sur les artères de la capitale et des échauffourées ont eu lieu entre la police et les manifestantsLes faits se sont produits en plein couvre-feu sur des artères de la capitale. Selon plusieurs témoignages, l’interdiction de prières collectives et le couvre-feu sont à la base de ces petites guérillas urbaines nocturnes. Ce que confirme un marabout du quartier Boukoki : « Nous nous sommes révoltés parce que quand vous priez en groupe, dieu accepte mieux vos prières. »Au quartier de Niamey 2 000, dans la périphérie, une trentaine de gens ont été interpellés au commissariat de police. Leurs parents ont tenté de les libérer en reconnaissant leur tort : « Quand c’est une décision de l’État, tout le monde doit normalement obéir. Nos propres enfants sont en train de détruire nos propres biens, ils doivent comprendre et revenir à de meilleurs sentiments. »
Fin des mesures ce vendrediNon loin de là, un groupe de femmes est particulièrement agité. La cause : la libération du marabout Mohamed. « Mohamed est libéré. Bienvenue Alpha le marabout Mohamed. »br>Dans les cinq communes de Niamey, on joue à la prévention. Des agents de la voierie sont désormais chargés de ramasser tous les vieux pneus de la capitale : « Vraiment, on est en train de faire le maximum. D’ici mercredi, qu’on puisse ramasser l’ensemble des pneus. »L’isolement de la ville de Niamey et le couvre-feu prendront officiellement fin ce vendredi.
Auteur: Rfi
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