F. Faty, 37 ans, mariée et mère de trois enfants domiciliée à Ouest-Foire, est au cœur d’un drame conjugal. Pour une banale histoire de couple, elle a assené un cou de pilon mortel à son mari O. Guèye. Et pour échapper à la justice, elle a maquillé son forfait en cambriolage. Les faits se sont déroulés le 29 décembre 2021.
Après plusieurs années d’instruction, le juge d’instruction du 4e cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar a renvoyé l’affaire devant la Chambre criminelle de Dakar. F. Faty est accusée de meurtre et modification de la scène de crime.
Évoqué ce mardi 1er juillet 2025, le dossier a été envoyé au 15 juillet 2025 pour plaidoirie.
Sur les faits
Selon les éléments de l’enquête, le corps sans vie d’O. Guèye avait été découvert à son domicile, présentant un important traumatisme crânien. La thèse d’un cambriolage avait vite été écartée par les enquêteurs, qui relevaient des incohérences sur la scène de crime. Une corde suspendue au balcon, l’absence d’empreintes ainsi que des traces de nettoyage volontaire ont semé le doute.
Interrogée, F. Faty, épouse de la victime, avait fini par craquer. Elle a reconnu avoir tué son mari à l’aide d’un pilon dissimulé dans une poubelle, à la suite d’une violente dispute conjugale. Elle a également admis avoir simulé un cambriolage pour maquiller son acte.
Toutefois, les proches de la victime, dont son frère C. Guèye et sa sœur S, ont confirmé que le couple traversait des conflits fréquents. Un voisin a rapporté avoir entendu des bruits violents, la nuit du drame.
Lors de son audition devant le juge d’instruction, F. Faty a toutefois tenté de nuancer sa responsabilité. Elle a allégué avoir été frappée par son mari avec le même pilon, ce qui lui aurait fait perdre plusieurs dents. Elle soutient qu’elle n’avait nullement l’intention de le tuer et que son acte s’inscrivait dans un contexte de légitime défense au cours d’une bagarre.
Malgré cette nouvelle version, le juge d’instruction a retenu des charges suffisantes pour justifier un renvoi devant la chambre criminelle, estimant que les éléments matériels et les témoignages recueillis convergent vers une intentionnalité dans l’acte.
Sous mandat de dépôt depuis janvier 2022, F. Faty devra répondre sur les circonstances de la mort tragique de son mari.
Auteur: Doudou DIOP
Publié le: Mardi 01 Juillet 2025
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