Populations plus résilientes face aux changements climatiques, le PRDC-VFS construit les fondements de l'autosuffisance alimentaire
À la suite des inondations qui ont lourdement frappé plusieurs localités riveraines du fleuve Sénégal dans la région de Matam, causant d'importants dégâts matériels et humains, le Projet de Résilience et de Développement Communautaire de la Vallée du Fleuve Sénégal (PRDC/VFS) s'est mobilisé pour apporter une aide d'urgence aux populations touchées à travers des dons en matériels et en intrants agricoles.
C’est sous ce registre que le projet déroule, voilà plus de trois jours, une mission de terrain afin de procéder à la distribution des appuis agriculteurs impactés par les inondations dans les communes cibles. Ainsi, après l’étape de la commune de Matam, ce sont les communes de Nabadji Civol, Dabia, Nguidjilone et par la suite Orkadiéré, Dembancané et Aouré qui ont bénéficié de dons en semences et intrants agricoles. Sur le décompte, plusieurs tonnes d’engrais (Dap, Urée, 15/15 et 18/20 ) ainsi que 8 tonnes de semences, en plus de pesticides et des herbicides ont été remis à 617 producteurs exploitants 324 hectares.
« L’hivernage de 2024 et la forte crue du fleuve Sénégal ont impacté négativement les populations des localités de cette zone, surtout les agriculteurs de l’irrigué. Face à cette situation, le Projet de Résilience et de Développement Communautaire (PRDC_VFS) s’était déployé à mi-octobre 2024 sur le terrain pour échanger avec les autorités administratives (Gouverneur, Préfet et Sous-Préfet) et locales (Présidents des Conseils Départementaux et maires) et les communautés impactées pour faire l’état des lieux et identifier les actions urgentes pour atténuer la situation », précise Alhassane Kane le chargé du suivi évaluation du projet. Après une première distribution de semences (niébé, maïs, sorgho, pastèque) pour les cultures de décrue, les présentes actions du projet portent sur la campagne de contre saison chaude de riz.
Cette initiative qui a pris en compte des personnes vulnérables (femmes, personnes vivant avec un handicap) fortement représentées sur les listes des bénéficiaires, a suscité la satisfaction des autorités locales et des bénéficiaires. Surtout des femmes agricultrices, lesquelles durant l’étape de remise des appuis à Ndouloumadji Dembé (Nabadji Civol), ont par la voix de Mariame Abdoul Ndiaye, la première adjointe au maire de Nguidjilone, magnifié leur inclusion. Jugeant que « ces appuis en provenance du projet motivent l’espoir d’un lendemain meilleur pour tous les impactés, surtout les femmes maraichères dont les productions et les revenus contribuent de manière conséquente à la sécurité alimentaire ».
Dans le département de Kanel, le président du casier rizicole de Orkadiéré, Mamoudou Bolol Mbégniouga, qui s’est exalté de l’apport fournit par le projet, a annoncé que le PRDC-VFS, au delà de rendre les populations plus résilientes face aux changements climatiques, construit les fondements de l'autosuffisance alimentaire. « Cet appui vient à son heure car il cristallise l’espoir , si l’on comprend que dans tous les systèmes agricoles, les semences et l’engrais, sans parler des produits phyto, sont d’un apport crucial pour assurer la bonne production », souligne t-il.
Pour rappel, le Projet Résilience et Développement Communautaire dans la Vallée du Fleuve Sénégal (PRDC- VFS), dont l'objectif de développement du projet (ODP) consiste à « améliorer l’accès aux infrastructures et services intégrés régionalement, résilients au climat et inclusifs dans les communautés frontalières ciblées de la Vallée du Fleuve Sénégal », est financé par l’Etat du Sénégal à travers un crédit de la Banque Mondiale. Il intervient sur des Investissements dans la résilience et l'inclusion des communautés pour la cohésion sociale (Sénégal –Mauritanie), des Investissements territoriaux intégrés pour la connectivité, le développement économique local et la transformation économique , la Gestion de projet et plateforme régionale de gestion des connaissances et de dialogue (KMDP) et des Interventions d'urgence contingente (CERC).
Dans le cadre des inondations récemment survenues dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda, c’est un important programme d’appui qui a été identifié, par le Projet de résilience et de développement communautaire de la Vallée du Fleuve Sénégal (PRDC-VFS). Un programme spécial diligenté par le projet qui concerne 19 communes, issues des trois régions, (dotations de GMP, tentes, matelas , intrants agricoles ).s’active à assister environ 15.000 personnes impactées dont des femmes.
Auteur: Mactar NDIAYE
Comments
Il ne faut pas rêver en couleurs, l'auto suffisance en riz est quasi impossible à un cout raisonnable pour le porte monnaie. Il y a plus de 25 ans l'analyse faite par je crois René Dumont sur les couts disait que le kilo de riz sous irrigation disait que le prix de revient du kilo de riz était de 1000 frs cfa . Dans le calcul, le cout des aménagements, la mécanisation de l'eau des amortissements étaient prix en compte. L'autre leurre est le rendement de 5 tonnes à l'hectare qui est un mirage. En grande culture, les gros producteurs de riz sont entre 4,5 / 5 tonnes à l'hectare sous pluie (mousson). Tous les gouvernements précédents ont promis l'auto suffisance sans y arriver, soyons réalistes les grandes productions de riz se font sous la pluie. Il faut commencer par mettre en valeurs le potentiel riz les zones comme l'Anambé, la région de Kédougou et les cuvettes que nous pouvons mettre en valeur pour produire le riz. Certains seront étonné qu'on produit du riz dans la zone de Fatick Kaolack, Thiès certes pas en grande quantité mais cela contribue à limiter les importations. Nous devons travailler à fixer une limite des importations de riz et compléter par la production locale. Encore une fois couvrir nos besoins en riz par la production locale est une utopie. La région du fleuve les cultures irriguées devraient pour l'essentiel faire des productions à grande valeur ajoutée comme les oignons, la patate douce, le haricot etc. Cela ne veut pas dire que le riz sera abandonné, ces cultures pourront compenser les revenus moindres tirés du riz. Ce que nous devons chercher à faire c'est assurer la sécurité alimentaire sur plusieurs produits: le mil sunaa sorgho, le niébé, le fonio etc. Au delà de notre production locale il faut rechercher la complémentarité dans la sous région en éduquant les sénégalais à manger du Atiéké , l'igname , la banane plantain qui sont disponibles dans la sous région à des prix qui pourraient être abordables si les filières sont bien organisées. Cette consommation se fait déjà mais elle est timide à cause du manque de connaissances. Une filière organisée dans la sous région pourrait apporter le complément nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire tout en contribuant au développement de la sous région.
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