La gouverneure de Kédougou, Mariama Traoré, a présidé, ce jeudi, un comité régional de développement (CRD) consacré à l’état des lieux des projets miniers dans la région, en prélude aux journées portes ouvertes nationales sur le secteur. Placée sous le thème « État des lieux des projets miniers à Kédougou, perspectives et impact socioéconomique et environnemental», la rencontre a réuni autorités administratives, élus locaux, acteurs de la société civile et responsables des compagnies minières.

Une présentation exhaustive de l’état des lieux

Dans son exposé, Abou Sow, directeur de l’Énergie et des Mines, a dressé un panorama complet de la situation minière dans la région. « Kédougou est aujourd’hui au cœur de l’activité minière nationale. Plusieurs projets sont en cours, certains en phase d’exploitation, d’autres encore en développement. Ces initiatives participent à la création d’emplois, à l’amélioration des infrastructures, mais elles posent aussi des défis majeurs en matière de protection de l’environnement et de partage équitable des retombées », a-t-il expliqué.

Des inquiétudes des populations, engagement des autorités locales

Les échanges ont été particulièrement animés autour des retombées sociales et environnementales. Mamadou Diallo, représentant de la société civile, a exprimé les préoccupations des populations locales. « Nous ne sommes pas contre l’exploitation minière, mais nous demandons plus de transparence et que les communautés bénéficient réellement des ressources de leur sol. L’impact environnemental est visible et il faut trouver des solutions durables ».

De son côté, la gouverneure Mariama Traoré a tenu à rassurer : « L’État est attentif aux préoccupations des populations. Ces journées portes ouvertes seront l’occasion pour chacun de poser des questions et d’obtenir des réponses claires. Notre rôle est d’assurer que l’exploitation minière contribue au développement de la région sans compromettre l’avenir des générations futures. »

Si les projets miniers ouvrent de réelles perspectives en matière d’emploi et de recettes pour l’économie nationale, les intervenants ont insisté sur la nécessité d’un cadre de concertation permanent. Ibrahima Diallo, conseiller d’une commune minière, a souligné : « Les collectivités locales doivent être mieux impliquées. Les taxes minières et les redevances doivent revenir en partie aux communes pour financer des projets de développement local. »

Ce CRD, étape préparatoire aux journées portes ouvertes nationales, a permis d’identifier les principaux défis et d’ouvrir la voie à un dialogue inclusif. Les acteurs espèrent que ces journées permettront de jeter les bases d’une exploitation minière plus responsable et équitable.