Le 15e rapport hebdomadaire de suivi de la campagne agricole 2025-2026, couvrant la période du 28 août au 3 septembre, fait état d’une situation contrastée dans la région de Kédougou. Si les pluies soutiennent le développement des cultures, elles ont aussi provoqué des inondations dans plusieurs localités, tandis que des attaques de chenilles légionnaires inquiètent les producteurs.

Des inondations dans le département de Saraya

Les récentes pluies ont entraîné des cas d’inondations dans les villages de Saroudja, Guémédji, Wassangara, Satadougou et Missirah Dantila, dans le département de Saraya.

Au total, près de 50 hectares de cultures (maïs, riz, arachide) ont été endommagés. Le recensement des superficies touchées et des sinistrés est encore en cours dans ces zones impactées.

Pluviométrie : une situation globalement satisfaisante

La comparaison avec l’année précédente révèle une bonne répartition des pluies. Sur les quinze postes pluviométriques installés dans la région, seul Dakatély enregistre un déficit, avec -66 mm par rapport à 2024.

Des cultures à des stades avancés

Selon le rapport, quatre vagues de semis ont été enregistrées cette saison.

• Pour les céréales et l’arachide, les trois premières vagues se trouvent aux stades génératifs, tandis que la quatrième est encore au stade végétatif.

• Le coton présente un avancement similaire : les premiers semis sont à la floraison, alors que les plus récents en sont au stade de croissance.

• Les autres cultures (fonio, riz, sorgho) poursuivent un développement jugé normal, avec un bon état sanitaire, mis à part les menaces d’insectes sur le maïs.

Une menace persistante : la chenille légionnaire

La situation phytosanitaire reste dominée par des attaques de chenilles légionnaires d’automne (CLA), particulièrement sur le maïs.

Une Unité de Protection des Végétaux (UPV) de la DPV, basée à Missirah (Tambacounda), a été déployée pour appuyer les producteurs. Au total, 95 hectares ont déjà été traités grâce à la mise à disposition de 60 litres de produits phytosanitaires (Sultan 480 EC).

Les autorités agricoles recommandent toutefois une vigilance accrue et un renforcement des capacités des producteurs afin de mieux contrôler ce ravageur redoutable.