L’Union Démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN) a tenu une conférence de presse, ce vendredi, pour exprimer son profond mécontentement face aux lenteurs administratives qui, selon elle, plombent la gestion du secteur de l’éducation et de la formation.

Au cœur de ses préoccupations figure la révision du statut des enseignant·e·s décisionnaires et la publication des actes administratifs. Ce sont deux dossiers jugés urgents mais qui restent bloqués depuis plusieurs années.

Des blocages persistants

Selon l’UDEN, le décret portant révision du statut des enseignant·e·s décisionnaires, bien que déjà transmis à la Présidence, a été renvoyé au Secrétariat général du gouvernement sous prétexte de corrections. En parallèle, de nombreux dossiers de reclassement seraient en attente depuis plus de deux ans.

« Cette situation est intolérable et traduit un manque de considération pour des questions essentielles à la stabilité du système éducatif », a dénoncé le Bureau exécutif national.

L’organisation syndicale pointe également du doigt les lenteurs dans la publication des actes administratifs. Malgré la digitalisation annoncée par l’État, plusieurs dossiers resteraient bloqués, soit au niveau de la masse salariale, soit au Secrétariat général du gouvernement. Ces retards, avertit l’UDEN, risquent d’entraîner de graves perturbations dès la rentrée scolaire.

Des exigences claires au gouvernement

Face à cette inertie, l’UDEN exige la signature immédiate du décret portant révision du statut des décisionnaires et la publication sans délai des actes administratifs des enseignant·e·s.

Tout en réaffirmant sa disponibilité à rechercher des solutions concertées, le syndicat insiste sur la nécessité de traiter ces deux dossiers « avec la priorité qu’ils méritent ».

« Le dilatoire a assez duré », a martelé l’UDEN, qui appelle les enseignant·e·s à rester mobilisés. Le Bureau exécutif national réaffirme sa détermination à défendre les droits de ses membres « avec fermeté et constance ».