BTP : quand les coûts s’envolent et bousculent le chantier de la croissance
Depuis le début de l’année 2025, les coûts de construction au Sénégal montrent une progression régulière, avec l’indice IBTP qui passe de 103 au premier trimestre à 103,9 au deuxième trimestre. Cette évolution traduit une hausse constante par rapport à la fin de 2024, reflétant la pression grandissante sur le secteur du bâtiment et des travaux publics.
La dynamique s’explique en grande partie par l’augmentation des prix des matériaux de construction, importés ou produits localement, et par une demande soutenue portée par les projets d’infrastructures publiques et privées. Les promoteurs et entrepreneurs ressentent directement cette tension, qui peut influer sur la rentabilité des chantiers et la planification des projets à moyen terme.
Ce contexte met en lumière un défi majeur pour l’économie nationale, celui de concilier ambition d’urbanisation et maîtrise des coûts. Les investissements dans le logement, les routes ou les équipements publics, essentiels au développement, doivent désormais composer avec un environnement où la volatilité des prix peut transformer des budgets prévisionnels en véritables casse-têtes financiers.
Pour répondre à cette pression, le secteur doit se tourner vers l’innovation dans les techniques de construction, l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et le recours à des matériaux alternatifs. La finalité est de contenir la flambée des coûts tout en maintenant la qualité et la durabilité des infrastructures, afin que le BTP continue à soutenir la croissance et la transformation urbaine du Sénégal.
Commentaires (5)
APRÈS ON S’ÉTONNE ET ON S’ÉMEUT
Deux ouvriers qui travaillent en hauteur, sans barrières de protection !
Ils sont où les inspecteurs du travail ? en vacances ?
Tous les milliards volés au peuple ont été investis dans l'immobilier ,c'est ce qui cause la flambée les coûts.
S.N vous avez parfaitement raison. C'est bien ça. Ils ont tout mis dans les batiments et terrains, ces voleurs. C'est pourquoi quand le batiment va, contrairement à ce qu'on dit, rien ne va. C'est ce qui arrive actuellement
Concilier flambée des prix et ouvrages de qualité j' en doute. Attention aux matériaux de construction de mauvaise qualité qui ont pour conséquence :durée de vie réduite et effondrement des ouvrages en somme perte économique
"La dynamique s’explique [,,,] par une demande soutenue portée par les projets d’infrastructures publiques et privées."
Cette phrase est en parfaite contradiction avec le catastrophisme colporté quotidiennement par une certaine presse qui veut nous faire croire que rien ne va au Sénégal. Qu'il y a une "crise" du bâtiment, que tous les travaux sont à l'arrêt et les pauvres maçon ne savent plus à quel serigne se vouer.
Participer à la Discussion