Ce 4 juin 2025, Omar Sow a comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles, un délit pour lequel il avait déjà écopé de 6 mois avec sursis en janvier 2025. Lors de l’émission Ultimatum sur Seneweb, il avait affirmé que le parquet avait programmé le placement sous bracelet électronique de l’ancien ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall.

À la barre, après la projection de la vidéo incriminée, Sow a reconnu ses propos mais plaidé un « lapsus » en mentionnant le parquet. « J’ai tenu ces propos dans un contexte où notre camp est attaqué. Je me suis basé sur les déclarations d’Ismaila Madior Fall à 7TV et sur des rumeurs attribuées à Waly Diouf Bodiang, disant qu’Ismaila allait ‘avaler un bracelet qu’il a commandé’ », a-t-il expliqué. Il a présenté ses excuses au procureur de la République, Ibrahima Ndoye, qu’il a qualifié d’« homme pieux, insensible aux pressions politiques » dans la même émission. « Je ne voulais pas discréditer les institutions. J’ai un honneur à défendre. Je visais des gens du ministère qui en veulent à Ismaila », a-t-il ajouté.

Pressé par le juge de nommer ces personnes, Sow a refusé, invoquant une garde à vue éprouvante et les conditions difficiles à la prison de Rebeuss. « J’ai dormi par terre et vécu le ‘paketass’. Je ne donnerai pas de noms tant que la loi sur les lanceurs d’alerte n’est pas votée », a-t-il argué.