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Groupe Walf : la promesse de Sonko, le grief à Diomaye Faye et le risque de plan social

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Groupe Walf : la promesse de Sonko, le grief à Diomaye Faye et le risque de plan social

Wal fadjri est dans le rouge. À l’instar de la quasi-totalité des entreprises de presse privées sénégalaises, le groupe fondé par feu Sidy Lamine Niass traverse de fortes turbulences économiques. Cette situation a poussé son PDG, Cheikh Niass, à envisager la possibilité de tailler dans les effectifs.

Dans un entretien paru ce lundi dans n° 10 000 de Walf Quotidien, le jeune patron prévient : «Il y aura des mesures difficiles qui devront être prises si la situation économique n’évolue pas positivement dans les prochaines semaines. Je pense notamment au chômage technique de tout ou partie du personnel, à des licenciements économiques, des départs volontaires ou encore la fermeture de certains départements peu ou pas rentables.»

Aux yeux du fils de Sidy Lamine Niass, cette possibilité sera inéluctable, si la conjoncture qui foudroie les médias sénégalais n’évolue pas dans le bon sens. «Aujourd’hui, confesse-t-il, on vit dans le rouge et si la banque nous lâche, on devra recourir inévitablement à un plan social. Nous avons plus de 200 millions [de francs CFA] d’engagements bancaires, c’est vous dire que mon plus grand souhait c’est de maintenir le flambeau sans perdre aucun membre du personnel, mais il faudra nécessairement que la situation macroéconomique du pays soit plus reluisante.»

La situation de Walf est d’autant plus compliqué que le groupe de Front de terre serait privé de ressources financières vitales pour son fonctionnement. «Wal fadjri n’a pas sa part de marché [publicitaire], ni dans le secteur privé ni avec l’État», fait remarquer Cheikh Niass, qui regrette également que les indemnisations promises pour les nombreuses coupures de son signal, sous Macky Sall, n’aient pas été versées.

«Pourtant, rembobine le PDG, l’opposant Ousmane Sonko, venu en 2023 dans mon bureau, avait promis d’indemniser Walf pour tous les désagréments liées aux coupures. […] J’ai gagné à plusieurs reprises contre l’État devant la Cour suprême, qui a sanctionné le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) pour défaut de mise en demeure, et le ministère de la Communication pour abus de pouvoir. Malgré ces victoires judiciaires éclatantes, et l’avènement du nouveau régime, l’État traine le pas. Nous continuons la procédure judiciaire en réparation de nos préjudices, même si j’aurais préféré une résolution amiable, vu l’urgence et les difficultés auxquelles le groupe fait face.»

Autre écueil soulevé par Cheikh Niass : le non versement, depuis deux ans, de l’aide à la presse. «S’il y a bien un grief que je peux faire au président de la République [Diomaye Faye], que je n’ai jamais rencontré de ma vie et qui ne m’a jamais fait de promesses, c’est bien ce blocage, assume le patron de Walf. Rien ne saurait le justifier, et j’ai pour habitude de dire que l’aide à la presse est pour nous ce que la bourse est pour l’étudiant : un droit fondamental.»

Auteur: Senewebnews RP
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