Critiqué pour ne pas avoir respecté son engagement consistant à attribuer un appui de 800 millions de francs CFA aux hôpitaux de Touba lors du Magal de l'édition 2024, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a apporté des clarifications. Il est revenu sur le dispositif sanitaire pour la célébration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul. Le ministre de la Santé a été reçu respectivement par Serigne Mountakha Mbacké et son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr.

Les raisons du non-respect de l'engagement

"L'année dernière, le gouvernement avait pris l'engagement de mettre à disposition une caisse d'avance de 800 millions. Maintenant, vous savez, on est dans la planification. Il faut dire que l'année dernière, le gouvernement a été confronté à une grande tension de trésorerie qui a fait que le ministère de la Santé a eu une coupe budgétaire de 6 milliards pour régler trois choses", a expliqué le ministre.

Il a détaillé ces trois urgences : "Les inondations étaient une urgence et le gouvernement était en train de chercher de l'argent un peu partout dans le budget national. Deuxième chose, c'était les contractuels au niveau du ministère de la Santé. On avait un gap de 5,7 milliards à combler à partir de septembre. Le gouvernement précédent n'avait pas fait la provision pour qu'on puisse payer les contractuels. Dernier point, c'est le problème de la radiothérapie."

Plus de 1,5 milliard dépensés finalement

Le ministre a tenu à préciser que malgré le non-versement des 800 millions promis, l'État a finalement dépensé davantage : "Certes, on n'a pas mis les 800 millions, mais on a dépensé plus de 1,5 milliard entretemps."

Il a détaillé ces investissements : "On a investi pour la maintenance qui n'existait pas, pour presque 450 millions. On est revenu aussi investir pour la mise à jour de l'accélérateur pour la radiothérapie et c'est 500 millions. Actuellement, je suis presque à 1 milliard rien qu'avec l'hôpital Khadim Rassoul."

"On a donné au district sanitaire, on a donné à l'hôpital Ndamatou, on a donné à Khadim Rassoul et on est à peu près à 150 millions de francs CFA. Ce sont des équipements qui vont être utilisés, qui vont générer de l'argent et même peut-être plus que les 800 millions qu'on voulait mettre au niveau de ces structures de santé", a-t-il ajouté.

Satisfaction du dispositif actuel

Le ministre s'est dit satisfait de l'organisation du dispositif sanitaire pour cette édition : "Je tiens tout d'abord à féliciter les autorités religieuses de Touba à commencer par le Khalife et aussi le porte-parole pour l'accueil chaleureux qui nous a été accordé, féliciter le comité d'organisation pour le travail qui a été abattu et qui est formidable."

Il a également salué "les autorités administratives à commencer par le gouverneur, le préfet, le sous-préfet, les autorités sanitaires avec le directeur régional de la Santé et le directeur régional de l'Action sociale".

Précautions et souhaits

"Ce que je vois me réconforte et me rassure par rapport à l'organisation du dispositif à ce jour. Maintenant, on n'est jamais à l'abri du risque parce qu'on ne sait jamais ce qui va arriver lors du Magal", a reconnu Dr Ibrahima Sy.

Le ministre a formulé ses souhaits : "Ce qu'on souhaite, c'est de ne pas avoir vraiment beaucoup d'accidents pour éviter que le personnel soit submergé. Souhait aussi qu'il n'y ait pas ce jour-là la pluie pour que les structures de santé et les postes médicaux avancés qui ont été positionnés puissent être accessibles aux populations qui ont vraiment besoin de soins."

Il a conclu en précisant qu'il y a "une planification qui a été faite sur la base des besoins qui ont été évalués par le comité d'organisation et qui a été prise en compte dans le cadre de l'organisation de ce Magal de Touba".