Les boutiques de pressing poussent de plus en plus dans des quartiers huppés de Dakar comme Mamelles, Almadies, Sacré-Cœur entre autres. Ce business qui était d’antan tenu par les Guinéens est envahi aujourd’hui par des Gabonais ou encore Togolais. Ces derniers malgré la crise arrivent plus ou moins à sortir la tête de l’eau.
Balogan détient une boutique de pressing aux Mamelles depuis bientôt deux ans. Ce jeune de nationalité togolaise a lancé son business durant la période de confinement après avoir perdu son travail de serveur. «Avec les moyens du bord et le soutien de quelque de ses frères», il est parvenu à se procurer six machines à laver après avoir appris la pratique auprès de son grand frère.
«Les tarifs varient en fonction du poids des habits», informe-t-il. Et actuellement, son business marche au pas. Les clients viennent au compte goutte. «C’est un peu compliqué de convaincre les clients quand ils viennent parce qu’ils pensent que c’est cher», avoue-t-il. Les Sénégalais ont, en effet, l’habitude de prendre des bonnes femmes qui leur lavent leurs vêtements. Ceci étant devenu presque une culture, le passage à une méthode plus moderne se fait encore désirer.
Et pourtant, selon Aïcha, une jeune dame trouvée dans un pressing à Sacré-Cœur, « les pressings sont plus efficaces que les femmes laveuses. Il y a trop de soucis avec elles. Tu leur payes normalement et c’est à peine que tu es satisfaite», souligne-t-il.
Nombreuses sont les femmes qui se plaignent du service de ces bonnes dames à Dakar.
De plus, l’installation de ces pressings délivre aussi certaines femmes travailleuses qui peinent à trouver le temps de laver leurs habits. « Personnellement, mon travail ne me permet pas de laver mes habits et les laveuses m’ont causé beaucoup trop de tord. Donc, je préfère les pressings», reconnaît Aminata une jeune bureaucrate.
Le business des pressings connu des Guinéens qui s’étaient surtout spécialisés dans le lavage de costumes ou de boubous en bazin change de cap. Aujourd’hui, d’autres étrangers ont investi le marché. Ce qui conduit à la saturation du marché et qui semble être désavantageux pour ces femmes qui quittent des villages lointains du Sénégal pour se retrouver à Dakar.
Auteur: Absa HANE
Publié le: Mardi 31 Août 2021
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