CICAD : Ousmane Sonko révèle son salaire et tacle les fonctionnaires multimillionnaires
«Je préfère encaisser 300 ou 500 millions et fermer les yeux sur les 10 milliards de recettes qui doivent rentrer dans la caisse. C'est un fléau qu'il faut combattre. Et, chaque fonctionnaire doit comprendre qu'on ne peut pas être milliardaire en étant fonctionnaire. C'est impossible. Si vous voulez devenir milliardaire, vous devez faire un autre choix. D’aller entreprendre en priant le Seigneur de bénir vos activités ». Ces propos ont été tenus par le Premier ministre Ousmane Sonko, à propos de la corruption qui gangrène l’administration publique, lors de la présentation de l’Agenda national de transformation du Service public qui s'est déroulée, ce lundi 4 août, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).
Le chef du gouvernement a rappelé que les salaires dans l’administration, y compris aux plus hauts niveaux de responsabilité, ne saurait certaines fortunes accumulées par les agents publics. Il déclare : « ces dernières années, nous avons constaté ce phénomène, et cela n'a pas suffisamment dissuadé les Sénégalais de voir des fonctionnaires se voir attribuer des niveaux de richesse indécents, que rien ne saurait justifier, quel que soit le niveau de rémunération dans la fonction publique ». et de faire remarquer : «Nous sommes dans un pays où le Président de la République perçoit moins de 5 millions de FCFA, le Premier ministre, 4 millions et quelques de salaires, les ministres perçoivent moins de 4 millions ou 3 millions et quelques. Comment un fonctionnaire peut-il être multi millionnaire ou milliardaire dans son pays ? C'est impossible ».
Ousmane Sonko d’affirmer que c'est pourquoi «nous saluons les initiatives prises par le Président de la République concernant le fonds de transparence, avec plusieurs lois, dont une loi portant réforme de l'OFNAC, loi qui protégera de plus en plus de lanceurs d'alerte. «Et bien d'autres lois déjà validées en Conseil des ministres ou qui le seront encore. La corruption est une gangrène qui existe dans tous les pays, mais statistiquement, il a été démontré que c’est dans les pays sous-développés qu’elle prévaut plus que dans les autres pays», a-t-il précisé.
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