Présidentielle 2024 : la grosse révélation de Tahirou Sarr
During his hearing at the Financial Judicial Pool (PJF) on Wednesday, December 17, as part of the investigation into the 91 billion CFA franc case, which has led to his being under arrest warrant since last February, Tahirou Sarr spoke at length about his business dealings with the State.
According to Les Échos, which broke the story, this was to demonstrate that all the income he derived from this connection was legitimate and that he even occasionally came to the aid of public authorities. "To avoid postponing the March 2024 presidential election, which brought Bassirou Diomaye Faye to the highest office, it was necessary to equip the territorial command with vehicles," the newspaper recalls, delving back into the businessman's hearing. "And since this wasn't budgeted, Tahirou Sarr revealed that he had pre-financed [the purchase of the cars] entirely with his own funds. This, he emphasized, was at the lowest market prices." The same source reports that "Tahirou Sarr also stated that he raises funds for the State without charging interest. In this context, he simply requests an advance."
Commentaires (25)
Tahirou SARR n'a rien bâti ou créé.
En France, il y'a des patronymes (noms de famille célèbres). Leurs sociétés sont connues :
l'automobile (Peugeot), l'aéronautique (Dassault), la cosmétique (Bettencourt Meyers/L'Oréal) et la distribution (Mulliez) ; Leclerc (Grandes Surfaces, hypermarchés) ; Bouygues (BTP) . En Angleterre, aux USA, en Italie, en Inde,... il y'a de vrais industriels milliardaires. Leur richesse est normale. Des milliers de gens travaillent dans leurs usines, industries dans le pays ou à l'étranger. Ils dirigent des sociétés multinationales.
Tahirou SARR et Farba NGOM ne sont pas des modèles de réussite. L'Etat doit récupérer tous les biens et les fonds qu'ils détiennent.
Avec l'aide de Dieu et des sénégalais, Sonko a cassé tout ce système mafieux des libéraux alternoceurs avec leurs prêtes noms, leurs hommes à tout faire et bien d'autres sénégalais du systéme dont des journalistes, des chroniqueurs, des soient disants hommes d'affaires et entrepreneurs mais qui n'étaient rien du tout, des artistes, des sportifs, des "politichiens" de la société civile, des "pipoles" qui bénéficiaient tous des conventions "tapalées", de cadeaux fiscaux injustifiés et plein d'autres priviléges. Et c'est une des raisons pour laquelle ils lui en veulent à mort et veulent coûte que coûte le séparer de Diomaye.
Les déclarations de Tahirou Sarr devant le Pool judiciaire financier, rapportées par Les Échos, appellent une lecture juridique rigoureuse, au-delà de leur portée morale ou politique.
L’argument central avancé par l’homme d’affaires consiste à présenter ses relations financières avec l’État comme licites, voire salvatrices, notamment à travers le préfinancement de véhicules destinés au commandement territorial à l’approche de la présidentielle de mars 2024. Or, en droit public financier, la finalité d’une dépense ne saurait justifier l’irrégularité de sa procédure.
Toute dépense publique doit être budgétisée, autorisée et exécutée selon les règles du Code des marchés publics. Le fait qu’un opérateur privé avance des fonds « sur ressources propres » pour une dépense non budgétisée expose à une qualification redoutée : celle de gestion de fait des deniers publics, infraction qui ne requiert ni enrichissement personnel ni intention frauduleuse pour être constituée.
De même, l’argument de l’urgence électorale, aussi sensible soit-il politiquement, n’a pas de valeur juridique en l’absence d’un cadre dérogatoire formel (décret, procédure d’urgence, autorisation parlementaire). Le droit ne reconnaît pas la « bonne intention » comme cause d’exonération en matière de finances publiques.
L’affirmation selon laquelle Tahirou Sarr « lève des fonds pour l’État sans intérêts » pose également problème. Un prêt à l’État, même gratuit, reste un engagement financier qui doit être autorisé, tracé et contrôlé. Le caractère informel d’un tel mécanisme, combiné à la demande d’« avance », ouvre la voie à des soupçons de contrepartie implicite ou d’avantage indu.
En réalité, loin de dissiper les interrogations, ces déclarations mettent en lumière l’existence possible de circuits parallèles de financement public, incompatibles avec les principes de transparence, de traçabilité et d’égalité devant la commande publique.
En matière pénale financière, ce n’est pas seulement l’absence de préjudice qui compte, mais le respect strict des règles. Aider l’État hors cadre légal n’est pas un bouclier juridique ; cela peut, au contraire, constituer l’élément matériel de certaines infractions.
Il appartient désormais au juge d’instruction de déterminer si ces pratiques relèvent d’irrégularités administratives, de fautes pénales ou d’un système plus structuré. Mais une chose est certaine : la gouvernance publique ne peut reposer sur des arrangements privés, fussent-ils présentés comme altruistes.
Mais là, mêmes vos épouses n'ont pas confiances à vous.
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.