Pour sa 11e édition, les Journées Portes Ouvertes (JPO) de l'École Supérieure des Technologies et du Management (ESTM) ont mis le cap sur l’avenir des métiers du droit à l’ère numérique.

​« Les mutations des métiers du droit à l’ère de l’intelligence artificielle », le thème central de la rencontre, a réuni des enseignants, des étudiants et des experts. Pendant une matinée riche en échanges, les participants ont exploré comment l’Intelligence Artificielle (IA) transforme non seulement la pratique juridique, mais aussi la formation des futurs juristes.

​Des universitaires de renom, tels que le Pr Abdoulaye Sakho, le Pr Mamadou Niane et le Pr Ibrahima Samb Dankoco, ont répondu présents. Ensemble, ils ont discuté des opportunités et des défis liés à l’intégration de l’IA dans le droit, insistant sur l’importance d’un équilibre entre technologie et jugement humain.

​« L’intelligence artificielle est un produit de la machine. Elle doit aider à prendre des décisions, mais elle ne doit pas remplacer le libre arbitre et l’autonomie de l’humain ; en ce qui concerne la relation entre l’IA et le droit, celle-ci doit être une relation de complémentarité et de collaboration », a été expliqué.

​Au cœur des discussions : la nécessité de former les juristes à l’usage des outils numériques, de comprendre les enjeux éthiques liés aux algorithmes, et de préserver l’autonomie dans la prise de décision juridique.

​Pour le Pr Ibrahima Samb Dankoco, l’intelligence artificielle n’est pas une menace, mais une opportunité à saisir. Selon lui, le rôle des enseignants et des étudiants est de se former à l’IA, de l’intégrer dans les programmes et les salles de cours, tout en veillant à ce que son utilisation soit encadrée et bénéfique.

​Les étudiants, venus nombreux, ont pu assister à ce panel et poser des questions sur la pratique et la gestion de l’IA en milieu scolaire et universitaire.

​Cette 11e JPO de l’ESTM a montré que les métiers du droit au Sénégal sont à un tournant historique. L’intelligence artificielle ne remplace pas le juriste, mais ouvre la voie à une collaboration inédite entre l’homme et la machine, offrant de nouvelles perspectives pour la justice et la formation professionnelle dans le pays.