Au Sénégal, le système de couverture du risque maladie reste très fragmenté. Pour y remédier, les autorités et leurs partenaires ont décidé de se pencher sur la question. Ce mercredi, un dialogue national sur l’identification d’une architecture adaptée au contexte sénégalais a été lancé à ce propos. L’objectif est d’engager la réflexion sur la mise en place d’un système national Intégré de couverture du risque maladie.

«Aujourd'hui, une grande partie de la population dans le monde, y compris au Sénégal, ne bénéficie pas de cette couverture, malgré les progrès qui sont faits. L'une des raisons, c'est que les systèmes qui existent restent encore très fragmentés. Et quand les systèmes sont fragmentés, on ne peut pas créer de la solidarité et de l'équité», a expliqué Draman Bachabi.

Le spécialiste en protection sociale au niveau du Bureau international du Travail (Bit) a expliqué, lors de l’atelier de ce mercredi, que différents types de couverture sont aujourd’hui pratiqués dans le pays. Certaines populations ont la capacité de payer, d'autres non. «Donc, il faut créer la solidarité entre les acteurs», indique-t-il.

C’est d’ailleurs l’objet de cette cérémonie qui a réuni les différents acteurs, ce mercredi. Le ministère de la Famille attend des différents participant, des propositions concrètes : «Ce que l’on attend de l’atelier, ce sont des propositions très concrètes pour vraiment définir une architecture de systèmes d'assurance maladie universelle intégrée, qui va chapeauter l'ensemble des systèmes fragmentés», a indiqué Youssouf Djitté, Directeur de cabinet du Ministre de la Famille.

Il a assuré que le secteur informel ne sera pas laissé en rade. Un vaste processus d'enrôlement des travailleurs du secteur informel est même actuellement en cours, assure M. Djitté. «Donc aujourd'hui, personne ne sera laissé au Sénégal», dit-il.

Président du Haut Conseil du dialogue social, Mamadou Lamine Dianté a participé à la rencontre. Il a déclaré qu’aujourd’hui, malgré les efforts qui sont en train d'être faits, des populations ne sont pas couvertes ou sont très peu couvertes.

De son avis, «il faut faire en sorte que la couverture maladie soit d'abord universelle, puis avec un modèle qui sera proposé à l'issue de l’atelier, le gouvernement du Sénégal va donc avoir la possibilité d'assurer la protection sociale en santé à l'ensemble des populations», dit-il.