[Rétro] Les faits marquants de l'année 2025 au Sénégal
L’année 2025 restera gravée dans la mémoire collective sénégalaise comme une période de ruptures profondes. Entre bouleversements politiques majeurs, gestion de crises sanitaires persistantes et drames humains poignants, retour sur les événements qui ont laissé une empreinte indélébile sur la nation.
Souveraineté militaire : Le retrait définitif des troupes françaises
Le 17 juillet 2025, le Sénégal a mis fin à plus de soixante ans de présence militaire française. La restitution des sites, notamment celui de Ouakam, a été présentée comme un acte de souveraineté et d’affirmation de l’autonomie nationale en matière de défense.
Cependant, cette fermeture a eu des conséquences sociales immédiates : de nombreux employés civils et prestataires ont perdu leur emploi. Un départ symbolique laissant un vide économique.

Devoir de mémoire : La réhabilitation historique de Thiaroye 44
Le 1er décembre 2025, l’État sénégalais a procédé à la réhabilitation officielle des tirailleurs de Thiaroye 44. Une cérémonie commémorative s’est tenue sur le site en hommage aux soldats africains tués en décembre 1944 après avoir réclamé leurs soldes.
Leur mémoire a été inscrite dans le récit national, avec une reconnaissance officielle de leur sacrifice et la mise en valeur du lieu. Un geste mémoriel réparant une injustice historique.
Le tandem Diomaye-Sonko face à l'épreuve du pouvoir
L’année 2025 aura été, pour le Sénégal, une année charnière, marquée par de profondes tensions politiques comme institutionnelles. Porteur d’un immense espoir populaire après des années de contestation, le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko s’est vite retrouvé confronté à la complexité de l’exercice du pouvoir, dans un climat de fortes attentes sociales et de résistances institutionnelles. Dès les premiers mois de 2025, le nouveau pouvoir a dû composer avec des finances publiques sous tension.
Le discours de rupture, porté par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, s’est heurté à la réalité de l’État, mettant en lumière une difficulté d’alignement entre ambition politique et capacité institutionnelle. L’année a été ponctuée par des frictions récurrentes entre l’exécutif et certaines institutions clés, notamment autour des réformes judiciaires, de la reddition des comptes et de la refondation de l’appareil d’État. Les annonces de poursuites contre d’anciens responsables, notamment contre l’ancien président de la République Macky Sall, ont ravivé le débat sur l’indépendance de la justice, entre volonté affichée de lutter contre l’impunité et accusations de règlements de comptes politiques.
En 2025, le Sénégal a failli revivre les événements de 62. Au sommet de l’État, un air de crise a semblé s’installer entre le président de la République et son Premier ministre Ousmane Sonko. Une crise qui a régulièrement relancé les discussions de l’opinion sur l’équilibre au sommet de l’État.
Vigilance sanitaire : Entre fièvre de la Vallée du Rift et Mpox
L'année 2025 a été marquée par une double alerte sanitaire qui a mobilisé les autorités. En septembre, une épidémie de fièvre de la Vallée du Rift a touché le Sénégal, principalement la région de Saint-Louis, avant de se propager. Au 14 décembre, le pays comptabilisait 554 cas confirmés, dont 31 décès et 520 guérisons, poussant l'État à renforcer ses mesures de riposte. Parallèlement, la détection du Mpox a ravivé les inquiétudes. Depuis le premier cas confirmé le 22 août 2025, 9 cas confirmés et 2 cas probables ont été recensés, localisés essentiellement à Dakar et Ziguinchor. Si cette seconde menace est restée sous contrôle avec aucun décès à déplorer et une guérison totale des patients, elle a néanmoins remis au premier plan les enjeux de surveillance épidémiologique et de prévention à l'échelle nationale.
Football : La fin de l’ère Augustin Senghor
Le 3 août 2025, Augustin Senghor a quitté la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF), qu’il dirigeait depuis 2009. Battu dès le premier tour de l’élection, il a mis fin à seize années de mandat.
Son départ a marqué la fin d’un règne ponctué de succès, dont la CAN 2022, mais aussi de critiques sur la gouvernance fédérale. Un tournant majeur pour le football sénégalais.
L'exil de Madiambal Diagne : Un bras de fer judiciaire et médiatique
Le journaliste Madiambal Diagne a quitté le Sénégal malgré une interdiction officielle de sortie du territoire. Dans le même temps, son épouse et son fils ont été arrêtés dans le cadre de poursuites judiciaires, renforçant la portée de l’affaire.
Cette fuite inattendue a mis en lumière les failles du dispositif judiciaire et a pris une dimension internationale avec une procédure d’extradition en France, suspendue par Dakar. Un bras de fer qui a cristallisé les débats sur la presse et la justice.

Remaniement stratégique : Le limogeage d'Ousmane Diagne
En septembre 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a limogé Ousmane Diagne, ministre de la Justice. Ce départ, suivi d’un remaniement ministériel, a marqué un tournant politique majeur en touchant un poste stratégique au cœur des institutions.
Cette décision a été perçue comme une volonté de réorienter la politique judiciaire et de donner un nouveau souffle à l’action gouvernementale.
Diplomatie : Une année de recul sur la scène internationale
2025 a été marquée par une série de déconvenues diplomatiques pour le Sénégal. Sur le plan financier, la non-désignation d’Amadou Hott à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) a été vécue comme un échec symbolique pour le pays longtemps considéré comme bien positionné dans les cercles économiques africains.
Dans le domaine du sport et de la gouvernance internationale, Khady Diène Gaye, la ministre des Sports et de la Jeunesse, a perdu la présidence de la Conférence des parties (COP 10) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport. Un poste pourtant longtemps occupé par son prédécesseur Matar Ba, sous le régime de Macky Sall. L’ancien président de la Fédération sénégalaise de football Augustin Senghor, quant à lui, n’a pas réussi à s’imposer au sein de la Confédération africaine de football (CAF), confirmant un affaiblissement du poids sénégalais dans les instances sportives continentales
Le secteur de la santé n’a pas été épargné, avec la non-nomination du Pr Ibrahima Socé Fall à la tête du bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ceci, malgré les postes clés qu’occupait l’épidémiologiste au sein de l’organisation onusienne.
Médias : Le temps de la défiance et du boycott
2025 restera un mauvais souvenir pour certains acteurs des médias et certaines entreprises de presse. L’année restera l’une des plus tendues dans les relations entre la presse sénégalaise et le pouvoir politique depuis l’alternance, d’aucuns la considérant comme la ligne rouge de la liberté de la presse. En effet, plusieurs journalistes et chroniqueurs ont été arrêtés, interpellés ou convoqués par les autorités judiciaires. Des épisodes qui ont provoqué une vive réaction des organisations de presse et de défense des droits humains, qui y ont vu une atteinte à la liberté de la presse.
Le boycott de la chaîne TFM par le parti au pouvoir a constitué l’un des moments les plus marquants de l’année. Décidé au nom d’un traitement jugé hostile et partisan, ce boycott a rompu avec une tradition de dialogue minimal entre les autorités et les grands médias privés. À ces tensions s’est ajoutée la controverse autour du Fonds d’appui et de développement de la presse, portant sur les critères d’éligibilité et le risque d’un usage politique de cet outil.
L'université renoue avec les troubles
Encore une année marquée par une grève prolongée des étudiants des établissements publics, révélatrice des difficultés structurelles de l’enseignement supérieur. Les revendications ont porté principalement sur le paiement des bourses. Malgré des appels au dialogue et quelques tentatives de médiation, les réponses des autorités ont été jugées insuffisantes ou tardives. Dans tous les cas, cette grève s’est imposée comme un signal d’alerte sur l’état du système universitaire et sur l’urgence de réformes durables.

Lions de la Téranga : La "Remontada" de Kinshasa
Le match entre le Sénégal et la République démocratique du Congo restera gravé dans la mémoire des supporters sénégalais grâce à une rencontre spectaculaire lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Face à la RD Congo qui jouait à domicile, les Lions de la Téranga ont connu un début difficile, se retrouvant rapidement en difficulté avec un score de 2 buts à zéro pour la RDC.
Mais l’équipe nationale du Sénégal a su renverser la situation. Cette victoire (3-2) a permis au Sénégal de prendre la tête de son groupe, consolidant ses chances de qualification pour le Mondial 2026.
Cybersécurité : La chute de l'empire "Kocc Barma"
L’« affaire Kocc », aussi connue sous le nom d’affaire Kocc Barma, est un vaste scandale de cybercriminalité et de chantage sexuel au Sénégal. El Hadji Babacar Dioum, accusé d’être derrière le pseudonyme Kocc Barma, est soupçonné d’avoir dirigé pendant plusieurs années un réseau qui collectait, stockait et diffusait des vidéos et images intimes sans le consentement des victimes, souvent à des fins de chantage et d’extorsion d’argent. Des milliers de fichiers numériques ont été saisis lors de l’enquête menée par la Division spéciale de cybersécurité. Arrêté et placé sous mandat de dépôt en juillet 2025, il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation graves. À ce jour, cette affaire est considérée comme la plus grande affaire de cybercriminalité au Sénégal.
Drame de Kumasi : Le rêve brisé de Cheikh Touré
En octobre 2025, le jeune gardien sénégalais Cheikh Touré, âgé de 17 ans, a été kidnappé au Ghana par un réseau de faux recruteurs, puis assassiné. Attiré à Kumasi pour un prétendu test, il a été piégé et tué.
Son corps a été rapatrié et inhumé au Sénégal. Grâce à l’enquête, deux autres jeunes, Momo et Bamba, ont été libérés et ont regagné le pays. Un drame qui révèle les dangers des escroqueries sportives.

L’affaire Nogaye Thiam : Une tragédie à huis clos
En novembre 2025, Nogaye Thiam, 23 ans, a été retrouvée morte dans sa chambre alors qu’elle vivait avec sa belle-famille. À ses côtés, son bébé d’un an est resté plusieurs jours auprès du corps de sa mère.
L’enfant a survécu en s’alimentant du lait maternel avant d’être découvert. Ce drame a entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire, bouleversant profondément l’opinion publique.
Carnet rose au Palais
2025 a aussi été marquée par un événement inédit au Sénégal : l’accouchement de la Première Dame, Absa Faye. En effet, la Première Dame Absa Faye, épouse du président Bassirou Diomaye Faye, a donné naissance à leur première fille le 23 janvier 2025. L’événement, qui a d’abord été démenti par la présidence, a été confirmé dans la presse sénégalaise comme un carnet rose officiel du palais présidentiel. Ce moment a été largement célébré dans le pays et sur les réseaux sociaux, suscitant des messages de félicitations et de solidarité.

Commentaires (10)
Pastef c’est des ignorants incultes et indisciplinés, dont les plus nantis intellectuellement ont obtenu un baccaureat litteraire avec à peine 10 de moyenne et ont suivi des formations bidons sans aucun critère d'excellence. Dans un système sélectif et méritocratique, les plus chanceux d'entre eux ne pourraient prétendre à plus qu'un poste de femme de ménage ou de vigile d'officine. Cette bande de cancres ne comprend rien d’un état et se contente de faire allégeance à Sonko. Ce régime a battu le record mondial dans la nomination de personnes intellectuellement limitées à des postes de Directeur, de PCA, et de PCS. Jamais dans l’histoire du Sénégal des cancres aussi vides n’ont été nommés en si grand nombre. Du moment que les nominations ne répondent à aucune exigence de compétence, d’excellence, de parcours académique ni d’expérience professionnelle, n’importe quel saltimbanque se voit dans un costume de directeur ou de PCA en se disant pourquoi l’autre et pas moi étant donné que nous sommes tous d’égal médiocrité. Voilà ce qui crée un gang de frustrés, qui alimentent les discours haineux et séparatistes dans les réseaux sociaux. Rien ne marche dans aucun domaine et certains pensent que ce sont les finances publiques qui sont en difficulté mais non, la vérité c’est qu’ils ont nommé des nullards partout et ils ne peuvent rien faire.
Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec le président ukrainien après la rencontre de ce dernier avec Donald Trump en Floride, a par ailleurs affirmé que les alliés de Kiev se réuniront au début de janvier à Paris.
La diplomatie sénégalaise traverse aujourd’hui une phase préoccupante. Longtemps reconnue pour sa stabilité, son sens du dialogue et son influence régionale, elle semble désormais en manque d’idées nouvelles et d’actions fortes. À l’heure où les équilibres géopolitiques se recomposent rapidement, le Sénégal donne l’image d’une diplomatie enlisée dans l’immobilisme.
Ce malaise tient avant tout à l’absence d’une doctrine diplomatique claire. Aucune vision stratégique lisible ne semble guider l’action extérieure de l’État, ni à court ni à long terme. La politique étrangère apparaît davantage réactive que proactive, s’ajustant aux événements plutôt que les anticipant. Cette posture affaiblit la capacité du pays à défendre ses intérêts, à peser dans les instances régionales et internationales et à se positionner face aux nouveaux enjeux sécuritaires, économiques et climatiques.
Les récentes nominations au sein de l’appareil diplomatique s’inscrivent dans ce climat d’incertitude stratégique. Elles donnent le sentiment de décisions parfois automatisées, prises sans évaluation rigoureuse des compétences réelles au regard des exigences du poste et des objectifs assignés. L’absence apparente de critères transparents, fondés sur des fiches de poste clairement définies, alimente le doute quant à la capacité de ces choix à renforcer l’efficacité et la crédibilité de la diplomatie sénégalaise.
Or, dans un environnement international de plus en plus complexe et concurrentiel, la diplomatie ne peut se réduire à une gestion administrative des carrières. Elle exige une sélection exigeante des profils, une maîtrise fine des dossiers, une capacité d’anticipation et une vision stratégique cohérente, portée par des acteurs légitimes et compétents.
Plus que des ajustements ponctuels, c’est d’un véritable sursaut que la diplomatie sénégalaise a besoin. Cela implique une réflexion de fond sur les priorités nationales, une clarification des intérêts stratégiques du pays et la mise en place d’une doctrine diplomatique assumée, articulée autour d’objectifs précis et mesurables.
Sans vision, sans doctrine et sans exigence de compétence, la diplomatie risque de perdre ce qui a longtemps fait sa force : sa crédibilité, son influence et sa capacité d’initiative. Le moment est venu de rompre avec l’immobilisme et de redonner à l’action extérieure du Sénégal une ambition à la hauteur des défis contemporains.
Ambassadeur
- la fixation sur la personne de Sonko en pensant à l'efficacité de son pouvoir de nuisance (à elle opposition); ce n'est pas une opposition productrice de ce qui pourrait intéresser le sénégalais, c'est une opposition destructrice de ce qu'elle pense que le sénégalais aime: la personne de Sonko.
- le défaut de ne pouvoir tracer une ligne d'opposition où le sénégalais ne retrouve pas le diabolique Macky Sall; elle échouera toujours tant qu'elle n'évitera pas de s'afficher en défense de Firaouna Sall: par exemple en voulant faire des conséquences de la dette cachée de Macky une incompétence de Sonko,
- la carence intellectuelle de savoir conceptualiser la réalité qu'elle a en face pour en tirer des pensées fondatrices et productrices d'une nouvelle opposition à la ligne PASTEF, et ce serait ces pensées qui vont structurer la communication, et donc les titres de leur presse de soutien. L'opposition vit l'exact contraire, elle est dirigée par les mots vides des titres de la presse, qui est dépassée par les réseaux sociaux comme partout ailleurs dans le monde.
Cela demande un temps de réflexion que le politicien, pressé par les besoins d'éditions des médias, ne peut pas avoir.
Cette opposition aura 5 ans de réactions aux éternuements de Sonko. Les besoins pressants d'éditions des médias ne lui laisseront pas le temps de faire autre chose.
La boucle est bouclée.
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Mais le cas de Elhadji Dioum ma fait très mal Je connais le messieurs pour avoir travailler pour lui il est très sérieux et travailleur il emploie des centaines de personnes j’ai été un peu soulagé quand il a tapé sur la table pour dire qu’il n’est pas ce Kocc et moi je le crois mon rêve c’est d’être comme lui bilaye
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