Dans un contexte de changement climatique, le Sénégal a besoin d’infrastructures résilientes qui répondent aux normes environnementales. La déclaration est du directeur de l’Unité de formation et de recherches de sciences de l’ingénieur (UFR SI) de l’université Iba Der Thiam de Thiès. Le professeur Mathioro Fall s'exprimait lors de la célébration de la 2e édition de la Journée sénégalaise de géotechnique, sous le thème « Géotechnique et développement durable ».

Une occasion pour le professeur d'évoquer les nombreuses problématiques dans le domaine de la géotechnique, notamment les « effondrements de bâtiments, les infrastructures qui connaissent beaucoup de problèmes ». Une journée d'échanges entre l’UFR SI et ses partenaires, afin de trouver des solutions durables face à un « monde en pleine mutation » et aux « enjeux des changements climatiques ».

«C’est pour cette raison que l’UFR Science de l’ingénieur, en partenariat avec le Réseau des ingénieurs géotechniciens, a organisé cette journée qui entre dans le cadre des missions de recherche, de partage, afin d’accompagner les décideurs par rapport à des solutions innovantes face aux enjeux de l’heure », souligne l’universitaire.

Il s'agit, dit-il, « d'éclairer les autorités, de faire des recommandations, des suggestions par rapport au développement d’infrastructures résilientes ». Car « le développement de solutions adéquates permet à l’autorité de prendre de bonnes décisions. L’intérêt de pouvoir travailler en collaboration avec les autorités, c’est d’avoir l’occasion de leur fournir des solutions qui répondent aux normes que le défi des changements climatiques impose ».

Depuis sa création en 2010, l’UFR SI de l’université Iba Der Thiam de Thiès s’active dans la formation de ressources humaines capables de porter ce développement-là, notamment dans le secteur du génie civil. Le département a formé plus d’une centaine d’ingénieurs géotechniciens sénégalais et étrangers. Ce qui se fait au Sénégal devant assurément être bénéfique dans la sous-région et s’ouvrir au monde.

Pour l'ancien ministre Youssouph Sakho, qui animait la conférence, « la question de la résilience des infrastructures n’est pas un défi nouveau, mais la problématique a été rendue plus complexe avec les changements climatiques qui nécessitent le développement de nouvelles méthodes de dimensionnement de constructions ».