Éducation : conclave des formateurs du moyen secondaire
Les membres du collectif des formateurs du moyen secondaire du Sénégal ( COFOMSS) se sont réunis ce samedi pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail.
Mutés dans les centres régionaux de formation des personnels de l'éducation ( CRFPE) pour renforcer la formation initiale des élèves-maîtres, la formation continue des vacataires et professeurs du moyen secondaire, ces formateurs vivent une situation difficile. Ibra Mboup, le président de cette structure a égrené un chapelet de difficultés.
Il s'agit d'abord du manque criant de personnel lié au départ à la retraite d'agents non remplacés, ce qui, du coup, affaiblit le taux d'encadrement et par conséquent impacte les performances scolaires.
Ensuite, Ibra Mboup a évoqué l'absence de carrière, de motivation et d'indemnités d'encadrement. Enfin, ce personnel d'encadrement est surtout confronté à l'absence de logistique. Bon nombre d'entre eux effectuent leurs missions avec leurs propres moyens souvent dans des embarcations de fortune. Plusieurs tentatives de rencontrer le ministre de l'éducation nationale pour discuter de ces questions ont malheureusement échoué. Encore armés de courage vu leur noble mission l'équipe de Ibra Mboup a élaboré au cours de cette rencontre, un mémorandum devant servir de tableau de bord pour les prochaines négociations avec les nouvelles autorités au cours desquelles, l'avenir des formateurs qui souhaitent être reversés comme formateurs à la faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation ( FASTEF) puisque le cahier de charges demeure le même a indiqué Ibra Mboup.
Commentaires (21)
Aucun respect pour les formateurs
En tout cas vous devez apprendre à vos stagiaires a bien prononcer certains mots, par exemple :
Condamner
Ceux
Baptême
Stade, statut et non pas estade ou estatut
Changer , échanger non pas esanger
Ilfaut y ajouter les verbes pronominaux
Mes pronons personnels comme le lui
Je lui ai parlé et non je l' ai parlé
Etc, etc
Les formateurs font un excellent boulot dans des conditions parfois difficiles. Les reverser dans le corps des IS serait l'idéal.
Merci au cofomss d'avoir tiré la sonnette d'alarme.
Les formateurs du Moyen Secondaire meritent d'être respectés et versés dans le corps des IEMS ou rattachés à la Fastef
Le corps des IEMS devait être constitué ainsi: 1. Les inspecteurs de spécialité (encadrement et contrôle des enseignants)
2. Les inspecteurs de vie scolaire (contrôle administratif des établissements)
3. Inspecteurs-formateurs ( encadrement et formation continuée dans les CRFPE et les établissements du Moyen secondaire).
Le constat c'est que les IS et les Formateurs font le même travail et malheureusement les derniers n'ont pas d'indemnité d'encadrement et de contrôle.
Les formateurs du moyen secondaire sont les parents pauvres du système éducatif sénégalais. Les formateurs des CRFPE doivent être reversés à la Fastef. Bravo président Mboup et ses collègues présents lors de cette rencontre.
Merci au COFOMSS pour la réalisation de cette rencontre afin de dénoncer les conditions difficiles des formateurs dans les CRFPE .
Dès notre sortie de la FASTEF, ce sont ces agents qui nous accompagnent : les formateurs du moyen secondaire, ils nous donnent tout et répondent à nos préoccupations.
Si on éteint ce corps ce sera la catastrophe
Le système a l'habitude de promouvoir des médiocres et des paresseux. Ces Formateurs méritent plus de considération. Ils sont encadreurs, coachs qualité, tuteurs formation à distance FASTEF, Inspecteurs des candidats FAD, présidents de jury, accompateurs et évaluateurs dans le dispositif des progressions harmonisées du moyen secondaire, ils valident les sujets de compositions semestrielles et ils font des visites de classe assorties d'un rapport pour permettre aux autorités académiques de prendre des décisions et faire des ajustements.
Grand merci au COFOMS pour avoir braqué les projecteurs sur leurs conditions de travail très difficile.
Voilà des agents de l'administration qui occupent un poste de responsabilité sans une indemnité attachée à la fonction. Une bizarrerie ! Ils sont utilisés par la tutelle quand ça peut dépanner. Le statut définissant la fonction, il faudrait aux formateurs un statut clair. C'est à ce moment que le cahier des charges aura tout son sens. On ne peut pas faire de la qualité son credo si on ne met pas les moyens que cela exige.
Comment peut-on faire travailler à des gens et ne pas payer leurs indemnités d'encadrement à la FAD depuis plus d'un an, bientôt deux ans ?
Comment ces formateurs ne peuvent-ils pas bénéficier d'indemnités d'encadrement alors qu'ils forment et encadrent ?
Comment peuvent-ils avoir une augmentation d'une indemnité non encore définie et positionnée dans le bulletin ?
Vraiment le ministre doit les recevoir avec son équipe ou alors que le premier ministre, chef de l'administration, corrige ces failles très graves.
Un cadre de l'enseignement à la retraite
Bravo à ces enseignants qui se donnent corps et âmes pour la formations continuée des professeurs du moyen secondaire du Sénégal. La qualité de la formation continuée est le garant de la performance d'un système éducatif
Les Formateurs du moyen secondaire logés dans les CRFPE abattent un travail titanesque malgré des moyens logistiques dérisoires. Ils coordonnent les cellules pédagogiques, font des visites de classe, interviennent dans l'encadrement des candidats à la FAD, valident les épreuves standardisées entre autres. Je ne peux pas comprendre qu'ils ne disposent pas d'indemnité pourtant prévu par la loi. Enfin, jusqu'au mois d'août 2025, ils n'ont pas reçu les indemnités liées à la FAD de 2024. Voilà un bel exemple de 'jub, jubeul, jubenti'.
Je pense bien que le Ministre Guirassi n'a pas reçu ces informations sinon il allait recevoir les formateurs car il est très ouvert surtout pour des personnels comme les formateurs du moyen secondaire
En tout cas, il urge pour le MEN de les (formateurs) recevoir. Un outil des doléances a été conçu avec des arguments fondés. Si le MEN est aussi ouvert comme on le dit, il devrait profiter des vacances pour rencontrer le bureau du collectif des formateurs du moyen secondaire, structure qui a d'ailleurs un récépissé légalement établi. Il faut corriger les failles et injustices du système éducatif.
On doit beaucoup plus de considération à cette frange importante du système éducatif sénégalais.
Voilà une fonction stratégique dans le système éducatif sénégalais, mais qui malheureusement n'est pas valorisée. Alors que sur fond de recrutement sans formation, ces formateurs constituent un excellent levier pour relever le défi de la qualité. Malheureusement encore au Sénégal on ne sait pas mettre les moyens là où il faut...
De la part de quelqu'un qui connait la force du capital humain pour le développement.
Votre rôle d'encadrement et de formation des enseignants est très important dans le système éducatif. L'Etat doit vous accompagner pour vous permettre de faire correctement votre travail. Les performances scolaires passent inéluctablement par là.
Bravo à ces hommes et femmes qui ont joué et qui continuent de jouer un rôle primordial dans le processus d'enseignement-apprentissage. D'abord logés dans les PRF, les Pôles régionaux de formation, ils ont assuré la formation INITIALE des premiers vacataires recrutés sous le regime de Abdoulaye Wade, assuré le suivi pédagogique et leur inspection pratique dans des conditions difficiles et sans indemnités. Quand le programme PAEM Class de l'USAID a pris en charge la formation continuée des professeurs, ce sont ces mêmes formateurs avec les IS qui ont rédigé des fascicules sur la planification, la gestion et l'évaluation du processus enseignement-apprentissage et qui
assuré la formation transversale dans toutes les régions où le programme intervenait.
Sans compter les initiatives personnelles prises par les formateurs pour trouver les collègues dans leur zone d'intervention souvent enclavée pour échanger avec eux et leur apporter un appui pédagogique et didactique. A l'avément des CREFPE, les formateurs y ont été reversés mais sont toujours restés dans les mêmes conditions difficiles de travail. Ce sont eux aussi qui ont travaillé sur les PHARES ( progressions harmonisées) dans toutes les disciplines et qui supervisent les évaluations standardisées. La liste n'est pas exhaustive. Je crois que pour des professionnels aussi importants dans le dispositif d'enseignement- apprentissage, une audience avec le Ministre de l'éducation nationale est une nécessité. Tout système éducatif qui se veut performant doit accorder une place de choix à la formation continuée parceque en matière de pédagogie et de didactique, les pratiques évoluent rapidement.
Vive le COFOMS. Une Formatrice à la retraite, membre du COFOMS.
Bravo à toute l'équipe du COFOMSS,; de toutes les façons, il est tant que les autorités retournent aux formateurs toutes la considération et l'attention qu'ils méritent,
Sans formateurs des CRFPE outillés, accompagnés et justement rétribués, la réforme curriculaire restera lettre morte.
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