Succession de Augustin Senghor : «Pourquoi il y avait autant de candidats»
Nouha Cissé est formel : les bons résultats des Lions ces dernières années ont décuplé l’intérêt pour la direction du football sénégalais. L’ancien président du Casa Sports se prononçait, dans un entretien avec Record, sur la flopée de candidatures pour la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF). En plus de Augustin Senghor, le président sortant, étaient sur la ligne de départ Abdoulaye Fall, futur vainqueur de l’élection, Mady Touré, Oumar Ndiaye et Aliou Goloko.
«Le bassin du football s’est grandement élargi et le besoin de lui donner la direction la plus appropriée possible a provoqué cette vers les candidatures. […] Le football sénégalais est sorti un peu de ces cycles de crises, avec particulièrement les résultats engrangés par l’équipe nationale», théorise Nouha Cissé.
Le dirigeant est d’avis que «les réseaux sociaux ont amplifié le mouvement», ce qui, selon lui, «a donné un grand engouement aux sportifs amoureux du ballon rond pour la direction précisément de la fédération». «Les cinq candidatures sont l’expression du renouveau du football sénégalais, de cet engouement et l’embellie est consécutive à la performance des les compétitions internationales», a-t-il martelé.
Ces bons résultats, signale l’ancien patron du Casa Sports, le football sénégalais le doit à une équipe mise en selle par le Comité de normalisation dont la mission s’est achevée en 2009 par le retour à une fédération, avec à sa tête Augustin Senghor. «Un monsieur courtois, s’incline Nouha Cissé. Je retiens de lui, au niveau des compétences, un féru du droit pour lequel aucun des dédales de textes du football n’échappe. Mais, également, le franc-parler dans la discrétion de la gestion.»
À propos du nouveau patron du football sénégalais, Nouha Cissé revendique «des préjugés très favorables». «Abdoulaye Fall, c’est un monsieur qui a engrangé beaucoup de suffrages. Ce qui est au moins l’expression de la grande confiance que les sportifs placent en lui. Et le monde qui l’entoure est très fortement ancré dans la gestion du football, dans tous les compartiments et sur l’ensemble du territoire national, depuis les districts jusqu’à la fédération.»
Il ajoute : «Il faudra qu’on fasse tous bloc autour [de lui] pour l’accompagner parce qu’il prend les rênes du pouvoir de l’administration du football dans un contexte où le Sénégal a déjà marqué de son empreinte les performances que l’on connaît avec l’équipe nationale, mais également avec les petites catégories dans les compétitions africaines. Il s’agira de tout faire pour que cette barre, qui est à un très haut niveau, puisse être maintenue [et] renforcé.»
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