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Tambacounda : 10 ans de réclusion criminelle requis contre « Abbé » pour le meurtre de son ami

Auteur: Ousmane Ndiaye, correspondant Tambacounda

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Tambacounda : 10 ans de réclusion criminelle requis contre « Abbé » pour le meurtre de son ami

La Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Tambacounda a examiné ce mercredi une affaire tragique mêlant amitié trahie et rivalité amoureuse. Stanislas Diouf, plus connu sous le surnom de « Abbé », âgé de 21 ans et originaire de Keur Daouda, est poursuivi pour le meurtre de son ami intime, Édouard Sène. Le drame, qui a coûté la vie au jeune homme, s'est noué le 11 juin 2024 lors d'une cérémonie de mariage qui a viré au cauchemar.

Devant les magistrats, l'accusé a reconnu avoir porté le coup fatal, tout en réfutant fermement toute intention de donner la mort. Selon sa version des faits, l'altercation aurait été déclenchée par une jalousie mal maîtrisée autour d'une jeune fille nommée Agnès Dieng. Stanislas Diouf a expliqué que celle-ci était son ancienne compagne et qu'il n'aurait pas supporté de la voir avec son ami. Il soutient avoir été provoqué et frappé au visage avant d'être invité à se battre dans un endroit isolé. C’est lors de cet affrontement, alors qu'il aidait à ranger du matériel de sonorisation, qu'il aurait asséné un coup de tournevis à la victime, affirmant n'avoir jamais visé la tête.

Le témoignage d'Agnès Dieng, la jeune fille au centre de cette rivalité, apporte un éclairage différent sur la soirée du drame. Elle a relaté qu'aux environs de 23 heures, Stanislas Diouf l'aurait bousculée, provoquant l'intervention d'Édouard Sène pour l'aider à se relever. Face à l'agressivité de l'accusé, elle aurait préféré quitter les lieux pour éviter tout incident, précisant au passage qu'elle n'avait jamais partagé les sentiments de Stanislas et que son seul petit ami était la victime. Ce n'est qu'au petit matin qu'elle a appris l'issue fatale de la dispute.

Dans son réquisitoire, le Procureur Aliou Dia a insisté sur la gravité des faits et la perte d'une vie humaine dans des circonstances futiles. Estimant que la culpabilité de l'accusé ne souffrait d'aucun doute, le ministère public a requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Stanislas Diouf.

La défense, portée par Me Souleymane Ndéné Ndiaye, a tenté de convaincre la chambre d'une lecture moins sévère des faits. L'avocat a plaidé pour une disqualification de l'accusation de meurtre en « coups mortels », arguant que son client n'avait pas la volonté de tuer et qu'il avait agi sous le coup de l'émotion. Invoquant la bonne foi du prévenu et sa jeunesse, le conseil a sollicité la clémence des juges.

La Chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré. Le verdict, qui fixera le sort de Stanislas Diouf, est attendu pour le 19 février prochain.

Auteur: Ousmane Ndiaye, correspondant Tambacounda
Publié le: Jeudi 18 Décembre 2025

Commentaires (1)

  • image
    arthur kennedy il y a 10 heures
    concentrez vous sur le présent en réglant les problème des sénégalais il n'est pas encore
    2029. Vous croyez que c'est vous la jeunesse africaine, vous croyez que cest vous les thomas sankara les patrice lumumba ho! quelle merde

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